• Jeudi 15 mars, François Bayrou s'est rendu à Nice, à l'invitation du député Rudy Salles. Après un passage en centre-ville où il a tenu une conférence de presse, il a participé à une réunion publique devant près de 5000 personnes et en présence de Corinne Lepage qui a récemment apporté son soutien au candidat.

    Arrivé à l'aéroport de Nice, François Bayrou reçoit un accueil imprévu : celui d'une délégation de sapeurs-pompiers du département qui souhaitaient lui présenter leurs revendications concernant le statut de leur profession.
    Malgré le caractère impromptu de cette rencontre, François Bayrou a pris le temps de les écouter en improvisant une réunion dans le hall de l'aérogare.

    Dans le centre-ville de Nice, sous un beau soleil méditerranéen, François Bayrou traverse une partie de la célèbre Promenade des Anglais avant de rejoindre le cours Saleya où il est attendu par de nombreux journalistes dont une part importante de la presse étrangère. Anglais, Turcs, Italiens, Américains... les journalistes du monde entier s'intéressent au projet et au phénomène "Bayrou".

    Dans une brasserie du cours, il répond patiemment aux nombreuses questions sur son projet politique. "Toutes les grandes forces démocratiques seront invitées à participer au redressement du pays" rappelle-t-il. Pour autant, il ne souhaite "aucun débauchage" mais "seulement des citoyens libres de participer à cette démarche". Par ailleurs, répondant à une interrogation, il s'est défendu de vouloir passer d'un camp à un autre : "je ne veux pas changer de camp, je veux changer les camps".

    Au palais de Nikaia, près de 5000 personnes se sont massées pour écouter le candidat. Mais, avant son discours, c'est Corinne Lepage qui s'est exprimée pour dire la confiance qu'elle place en François Bayrou pour changer le pays.


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  • Hervé Morin considère que la crise traversée par la France est aussi grave que celle vécue en 1958 avec la guerre d'Algérie. Il a cité l'exemple du général de Gaulle qui avait formé à l'époque, un gouvernement d'entente nationale. Hervé Morin a expliqué que François Bayrou voulait de la même manière rassembler la droite et la gauche modérées pour redresser le pays, soit 70% des Français.

    Hervé Morin n'est pas inquiet des résultats des derniers sondages. L'institut CSA donne 21% des intentions de vote à François Bayrou, soit un recul de trois points par rapport à sa précédente enquête. Le député de l'Eure a expliqué que le CSA avait eu tendance, ces derniers mois, à placer son candidat largement derrière les autres instituts de sondage : au mois de janvier dernier, François Bayrou était ainsi crédité de 6% des intentions de vote contre plus de 10% chez les autres. Ces dernières semaines, l'institut CSA avait fini par placer François Bayrou largement au dessus des autres enquêtes à 24% des intentions de vote contre 21 à 23% chez les autres. Hervé Morin pense cependant que dans l'opinion, son candidat est au-delà de 21%. Il a pris deux exemples pour justifier son intuition : à Evreux, plus de 2500 personnes sont venues écouter François Bayrou. Le gardien du hall d'exposition n'avait jamais vu autant de monde. Et son livre Projet d'espoir est la plus grosse vente de la semaine en librairie.

    Gouverner avec qui ?

    Hervé Morin a expliqué que le calendrier électoral avait été remis sur ses pieds – l'élection présidentielle précède les législatives, ce qui permet de changer le paysage politique. Si François Bayrou est élu, le peuple français lui aura donné mandat de rassembler dans un même gouvernement la gauche et la droite modérées qui représentent, selon lui, 70% des Français. Il a précisé qu'il pensait à la gauche social-démocrate qui croit en l'économie de marché et qui a compris que le tropisme du PS n'était plus d'aller vers l'extrême gauche. Selon lui, Dominique Strauss-Kahn ne dit pas autre chose lorsqu'il laisse entendre qu'il pourrait faire une majorité avec l'UDF. En revanche, il a estimé que Laurent Fabius et Henri Emmanuelli n'avaient pas leur place dans la majorité que veut former François Bayrou. Hervé Morin est, en outre, certain que si son candidat était élu, les Français auront la cohérence de lui donner une majorité à l'Assemblée nationale. C'est ce qui s'est passé en 1958 lorsque le général de Gaulle est revenu au pouvoir ou en 1981 quand François Mitterrand a été élu Président. 

    Hervé Morin s'est souvenu que Guy Mollet avait accepté de participer au gouvernement De Gaulle contre l'avis du PS de l'époque, il avait alors déclaré qu'il préférait être au gouvernement pour sauver la République plutôt que de la voir sombrer. Le député de l'Eure considère comme François Bayrou que la France est dans une crise au moins aussi grave qu'à l'époque de la guerre d'Algérie. Il a rappelé le contexte : 4,5 millions de chômeurs ; des banlieues en feu pendant plusieurs semaines avec un Etat qui avait complètement disparu ; une compétitivité du pays défaillante avec 30 milliards d'euros de déficit commercial en 2006 quand l'Allemagne engrange 30 milliards d'excédent par mois ; 1300 milliards d'euros de dette avec une charge de la dette qui représente la totalité de l'impôt sur le revenu payé par les Français... Quant aux sceptiques qui reprochent à François Bayrou d'être un homme du "système", Hervé Morin s'est exclamé : "Heureusement qu'il est un professionnel de la politique !". Le député de l'Eure et président du groupe politique à l'Assemblée nationale, considère que la politique, cela s'apprend et cela nécessite un peu d'expérience. Il a, en outre, rappelé que la nomination à des postes de ministre de personnes issues de la société civile, avait toujours donné des résultats peu probants.

    Libérer l'embauche

    S'agissant du projet du candidat, Hervé Morin a expliqué comment François Bayrou envisageait l'organisation du marché du travail. Le candidat à l'élection présidentielle propose de distinguer ce qui relève de la loi de ce qui relève de la négociation branche par branche. Temps 1 : François Bayrou propose que l'heure supplémentaire soit rémunérée 35% de plus que l'heure normale avec une baisse des cotisations sociales à due proportion pour que cela ne coûte pas plus cher à l'entreprise. Temps 2 : dans chaque branche, les partenaires sociaux négocient la durée légale du travail et plus généralement les normes sociales car les contraintes horaires et la pénibilité du travail notamment, ne sont pas les mêmes selon le secteur d'activité. 

    Pour libérer l'embauche, François Bayrou propose de permettre à toute entreprise de pouvoir créer deux emplois nouveaux sans charges sociales (exception faite de 10% pour la retraite) pendant cinq ans. Il n'a pas nié qu'il existe un risque d'effet d'aubaine pour les entreprises comme dans toute mesure d'exonérations mais il y a, selon lui, des secteurs de l'économie qui n'attendent que ce genre de mesures pour embaucher : Hervé Morin s'est appuyé sur les résultats du rapport Camdessus de 2004 qui montrait qu'à activité égale, l'Allemagne avait créée 1,5 million d'emplois de plus que la France dans l'hôtellerie et la restauration. Hervé Morin a fait remarquer que sur 2,7 millions d'entreprises, 1,5 million n'ont aucun salarié et 1 million ont entre 1 et 9 salariés, ces TPE (toutes petites entreprises) représentent un gisement d'emplois. Le député de l'Eure pense que la mise en place des emplois francs va permettre de vérifier que le frein majeur à l'embauche, c'est le montant des charges sociales : elles ont doublé entre 1976 et 2006. Si cette première étape est concluante, François Bayrou pense à terme transférer les cotisations sociales qui pèsent sur les salaires sur d'autres sources de financement.

    Enfin, pour permettre aux PME de grandir, le candidat à l'élection présidentielle propose d'instaurer un small business act à la française afin notamment de leur garantir une simplification et une stabilité juridiques mais surtout de réserver une part des marchés publics aux PME comme cela se fait aux Etats-Unis depuis plus de cinquante ans. Hervé Morin a expliqué que François Bayrou comptait également sur les pôles de compétitivité pour rapprocher l'université, la recherche et la formation afin de créer des PME aussi performantes qu'en Allemagne.

    LCI

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  • Michel Mercier, Président de groupe, Sénateur du Rhône et Président du Conseil général était invité à un "Face à Face" sur l'antenne de Public Sénat. Xavier Bertrand, ministre de la Santé et de la solidarité, porte-parole de Nicolas Sarkozy lui donnait la réplique. Le Sénateur du Rhône a évoqué l'expression de cette rencontre particulière entre les Français et François Bayrou. Sa démarche est singulière car elle rompt avec le passé. Son courage, quand il s'engage à réduire la dette publique, à proposer une véritable réforme concertée du régime des retraites, fut abordé notamment.

    Michel Mercier a commencé par souligner l'originalité de la démarche de François Bayrou dans cette campagne électorale. "C'est un choix original. Les Français semblent adhérer à ce que propose François Bayrou. Il propose une voie nouvelle alors que les autres proposent ce que l'on fait depuis 25 ans, la même chose, alternance droite-gauche", a-t-il témoigné.

    Eu égard à l'importance du parti du ministre-candidat et de ses récentes fonctions, le Sénateur du Rhône a exprimé des doutes sur les intentions de celui-ci. "Les Français savent que Nicolas Sarkozy sort d'une période au cours de laquelle il a eu les moyens d'une politique qu'il voudrait mener demain".

    Parmi les exemples du courage politique de François Bayrou, Michel Mercier a évoqué l'engagement du candidat à la présidentielle avant tout en faveur de la réduction de la dette publique.

    En ce qui concerne l'équilibre du programme, "nous ne faisons pas de promesses nouvelles sans économies : 21 milliards de dépenses seront compensées par 21 milliards de recettes", a-t-il rappelé.

    Une meilleure redistribution des richesses constituera une des visées, par le biais notamment de la possibilité pour chaque entreprise de créer "deux emplois francs", exonérés de charges pour l'employeur. Les PME seront alors capables de générer de l'emploi, alors qu'elles constituent le principal tissu économique.

    Concernant l'emploi par ailleurs, Michel Mercier insiste sur le fait que le travail sera plus rémunérateur grâce à la proposition de François Bayrou d'augmenter de 35% la rémunération des heures supplémentaires pour les salariés, et en même temps, que chaque heure payée en plus représentent le même coût pour l'entreprise. Cela pourra aider à réduire "le nombre de travailleurs pauvres" qui souffrent dans ce pays.

    Au chapitre de la réforme de l'État, Michel Mercier a exposé la proposition de François Bayrou de rationaliser la répartition des fonctionnaires. Un déséquilibre s'est produit à la suite de la décentralisation et des postes de fonctionnaires se sont multipliés là où ils auraient dû disparaitre au profit d'un autre niveau administratif, ou d'un autre secteur géographique.

    Ensuite, le président de groupe au Sénat s'est penché sur le cas des retraites. Il a rappelé l'engagement de réforme de François Bayrou à ce propos. Il faudra certainement réformer les régimes spéciaux au profit d'une refonte universelle, mais laisser le libre choix de l'âge de départ en retraite dans le cadre d'une retraite par points. Enfin, il faut revaloriser les plus petites retraites à 90% du Smic.

    Lorsque la question du logement est abordée, le Sénateur du Rhône, affirme que ce qui "gêne le plus les gens qui sont en difficultés, c'est la caution obligatoire", que François Bayrou propose de supprimer. On doit s'occuper de "ceux qui ont le moins les moyens de se loger" pour Michel Mercier. Et il insiste sur le fait qu'il faut se pencher sur la question de la "mixité sociale", en plus de "l'accès au logement".

    Michel Mercier a déclaré, à propos du mode de gouvernance proposé par François Bayrou, que "tout président obtient la majorité dont il a besoin pour gouverner". Il a expliqué que " ce sont les Français qui font la majorité, il ne faut pas les oublier". "Il recevra une majorité présidentielle nouvelle grâce aux Français", a-t-il précisé. Il ne s'agira pas de gouverner à partir d'un parti du Président.

    Concernant la question d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, Michel Mercier s'est montré choqué par l'association des deux termes davantage que par la seule idée de la création du ministère de l'Immigration. Il s'est appuyé sur la référence historique de l'origine du mot "nation" et de sa définition par Ernest Renan dans sa fameuse conférence "Qu'est-ce qu'une Nation ?" donnée le 11 mars 1882 à la Sorbonne. La nation est une communauté qui a la volonté de vivre ensemble sur un territoire défini, c'est un plébiscite de tous les jours pour Renan. Le Sénateur du Rhône a confirmé qu'il fallait que les lois de la République et ses principes soient respectés par tous sur le territoire, mais il est opposé, tout comme le candidat à la présidentielle, à ce type d'amalgame "immigration-identité nationale", ce qui suppose des intentions purement électoralistes.

    En conclusion, Michel Mercier a exprimé l'essence de ce qu'était une élection présidentielle : "la rencontre entre un homme et un peuple. Et François Bayrou a montré qu'il était allé à la rencontre des Français. Ils ont compris qui était François Bayrou".

    Public Sénat

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  • 15 mars 2007

    Corinne Lepage qui vient de rejoindre l'équipe présidentielle de François Bayrou, le candidat à la présidentielle était l'invité de France Info dans le cadre de la campagne présidentielle. La période de dépôt des parrainages s'achève demain. La campagne officielle marquera ses débuts le 21 mars avec le début de l'égalité des temps de parole entre chaque candidat.

    C'est dans ce cadre que Bernard Thomasson recevait donc Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement, célèbre avocate écologiste qui a rejoint officiellement mercredi François Bayrou pour l'accompagner dans sa marche vers l'Elysée. Elle affirme n'avoir jamais été inquiète quant aux cinq cents parrainages requis pour se présenter à l'élection présidentielle. Corinne Lepage a estimé devoir faire un choix entre une aventure en solitaire et accompagner une équipe forte assumant les directions et la voie à tracer pour les années futures.

    Ce fut donc un choix politique délibéré que de rejoindre François Bayrou. Qui souhaite changer les institutions, tout comme elle. Ainsi, elle déclare avoir écrit et proposé une ébauche de VI° République. Ce que ne veulent pas assumer l'UMP et le PS. Elle estime que ces deux partis hégémoniques veulent garder le pouvoir pour eux seuls. Une vision de la politique qui n'est pas la sienne et qui l'a conduite à rejoindre François Bayrou.

    Dès le mois d'août, déclare-t-elle, elle avait écrit un article dans le journal Le Monde pour proposer un gouvernement d'union nationale. Il fut accueilli avec des sarcasmes. Elle est aujourd'hui heureuse de constater qu'avec François Bayrou, une large frange de la population rejoint ses positions. Des positions claires comme le moratoire sur les organismes génétiquement modifiés, la loi sur le climat, la nécessaire réduction de quinze pour cent des gaz à effet de serre dans le monde et un meilleur retraitement des déchets, de quelque sorte qu'ils soient.

    Corinne Lepage ne ressent aucun désaccord ni de fond ni de forme avec François Bayrou. Cette alliance est une union, ce qu'elle aimerait voir comme le début d'un grand mouvement de rassemblement dans le pays, au-delà des clivages partisans qui ont plombé la France. Corinne Lepage s'inscrira à plein temps dans l'équipe de François Bayrou, en gardant sa personnalité, ses spécificités, ses convictions. Elle insistera beaucoup sur les liens qu'elle fait entre l'économie et l'écologie, entre l'environnement nécessairement à prendre en compte et le niveau de vie, la santé, l'éducation des plus jeunes, leur sensibilisation aux thèmes qui lui sont chers. Elle ne veut plus voir d'Erika, dont elle continue parallèlement de s'occuper du dossier au travers de son cabinet d'avocats.

    Elle continue d'observer que l'UMP et le PS ont globalement refusé ses visions. Ils ne veulent pas se libérer d'une gangue consumériste qui pousse vers une catastrophe imminente. Corinne Lepage, ancienne ministre d'Alain Juppé, ne se sent pas d'affiliation particulière de droite ou de gauche. Elle a participé à ce gouvernement au même titre que François Bayrou. Chacun a tracé son chemin, chacun en a tiré des conclusions communes sur la nécessaire refondation d'une France meurtrie et capable de se rebâtir dans l'union et la concorde nationales. Il faut avoir évoluer, dit-elle sincèrement. Les défis environnementaux sont devenu immenses. Le seul qui les prend en compte réellement en parlant de la dette écologique, par exemple, est aujourd'hui François Bayrou.

    Le problème de Nicolas Hulot est qu'il a tué avec son Pacte écologique l'écologie politique. On le voit bien avec les Vert qui ont toutes les peines du monde à subsister dans cette campagne. Son objectif clairement avoué est donc maintenant de lui redonner ses lettres de noblesse. Après avoir été en loques, elle veut la refonder avec François Bayrou. Elle participera pleinement à cette campagne, notamment en intervenant dans les réunions publiques comme celle de ce soir à Nice où l'on attend plus de sept mille personnes. François Bayrou, d'après Corinne Lepage, est porteur d'un immense espoir. Elle veut y prendre toute sa part.

    France info

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  • Ce matin, François Bayrou a présenté son programme pour les petites et moyennes entreprises devant trois cents chefs d'entreprise de l'association ETHIC (Entreprises de Taille Humaine Indépendantes et de Croissance). En introduction, Sophie de Menthon, la responsable de l'association, a salué le projet de François Bayrou qui a "séduit le monde de l'entreprise". François Bayrou a pu rappeler les principaux points de son projet pour les entreprises : faire de la France un pays pro-entreprises, la création de deux emplois par entreprise sans charges autres que celles relevant du paiement des retraites, le Small Business Act permettant à chaque entreprise de voir ses procédures administratives simplifiées. Sophie de Menthon a la réputation d'une femme à poigne. Le bon accueil de François Bayrou au sein de son association est un signe de plus que son projet présidentiel réunit toutes les conditions du succès.


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