• François Bayrou c'est la rencontre d'un homme avec le peuple !

    Michel Mercier, Président de groupe, Sénateur du Rhône et Président du Conseil général était invité à un "Face à Face" sur l'antenne de Public Sénat. Xavier Bertrand, ministre de la Santé et de la solidarité, porte-parole de Nicolas Sarkozy lui donnait la réplique. Le Sénateur du Rhône a évoqué l'expression de cette rencontre particulière entre les Français et François Bayrou. Sa démarche est singulière car elle rompt avec le passé. Son courage, quand il s'engage à réduire la dette publique, à proposer une véritable réforme concertée du régime des retraites, fut abordé notamment.

    Michel Mercier a commencé par souligner l'originalité de la démarche de François Bayrou dans cette campagne électorale. "C'est un choix original. Les Français semblent adhérer à ce que propose François Bayrou. Il propose une voie nouvelle alors que les autres proposent ce que l'on fait depuis 25 ans, la même chose, alternance droite-gauche", a-t-il témoigné.

    Eu égard à l'importance du parti du ministre-candidat et de ses récentes fonctions, le Sénateur du Rhône a exprimé des doutes sur les intentions de celui-ci. "Les Français savent que Nicolas Sarkozy sort d'une période au cours de laquelle il a eu les moyens d'une politique qu'il voudrait mener demain".

    Parmi les exemples du courage politique de François Bayrou, Michel Mercier a évoqué l'engagement du candidat à la présidentielle avant tout en faveur de la réduction de la dette publique.

    En ce qui concerne l'équilibre du programme, "nous ne faisons pas de promesses nouvelles sans économies : 21 milliards de dépenses seront compensées par 21 milliards de recettes", a-t-il rappelé.

    Une meilleure redistribution des richesses constituera une des visées, par le biais notamment de la possibilité pour chaque entreprise de créer "deux emplois francs", exonérés de charges pour l'employeur. Les PME seront alors capables de générer de l'emploi, alors qu'elles constituent le principal tissu économique.

    Concernant l'emploi par ailleurs, Michel Mercier insiste sur le fait que le travail sera plus rémunérateur grâce à la proposition de François Bayrou d'augmenter de 35% la rémunération des heures supplémentaires pour les salariés, et en même temps, que chaque heure payée en plus représentent le même coût pour l'entreprise. Cela pourra aider à réduire "le nombre de travailleurs pauvres" qui souffrent dans ce pays.

    Au chapitre de la réforme de l'État, Michel Mercier a exposé la proposition de François Bayrou de rationaliser la répartition des fonctionnaires. Un déséquilibre s'est produit à la suite de la décentralisation et des postes de fonctionnaires se sont multipliés là où ils auraient dû disparaitre au profit d'un autre niveau administratif, ou d'un autre secteur géographique.

    Ensuite, le président de groupe au Sénat s'est penché sur le cas des retraites. Il a rappelé l'engagement de réforme de François Bayrou à ce propos. Il faudra certainement réformer les régimes spéciaux au profit d'une refonte universelle, mais laisser le libre choix de l'âge de départ en retraite dans le cadre d'une retraite par points. Enfin, il faut revaloriser les plus petites retraites à 90% du Smic.

    Lorsque la question du logement est abordée, le Sénateur du Rhône, affirme que ce qui "gêne le plus les gens qui sont en difficultés, c'est la caution obligatoire", que François Bayrou propose de supprimer. On doit s'occuper de "ceux qui ont le moins les moyens de se loger" pour Michel Mercier. Et il insiste sur le fait qu'il faut se pencher sur la question de la "mixité sociale", en plus de "l'accès au logement".

    Michel Mercier a déclaré, à propos du mode de gouvernance proposé par François Bayrou, que "tout président obtient la majorité dont il a besoin pour gouverner". Il a expliqué que " ce sont les Français qui font la majorité, il ne faut pas les oublier". "Il recevra une majorité présidentielle nouvelle grâce aux Français", a-t-il précisé. Il ne s'agira pas de gouverner à partir d'un parti du Président.

    Concernant la question d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, Michel Mercier s'est montré choqué par l'association des deux termes davantage que par la seule idée de la création du ministère de l'Immigration. Il s'est appuyé sur la référence historique de l'origine du mot "nation" et de sa définition par Ernest Renan dans sa fameuse conférence "Qu'est-ce qu'une Nation ?" donnée le 11 mars 1882 à la Sorbonne. La nation est une communauté qui a la volonté de vivre ensemble sur un territoire défini, c'est un plébiscite de tous les jours pour Renan. Le Sénateur du Rhône a confirmé qu'il fallait que les lois de la République et ses principes soient respectés par tous sur le territoire, mais il est opposé, tout comme le candidat à la présidentielle, à ce type d'amalgame "immigration-identité nationale", ce qui suppose des intentions purement électoralistes.

    En conclusion, Michel Mercier a exprimé l'essence de ce qu'était une élection présidentielle : "la rencontre entre un homme et un peuple. Et François Bayrou a montré qu'il était allé à la rencontre des Français. Ils ont compris qui était François Bayrou".

    Public Sénat

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