• Bayrou se veut "en situation constructive" face à l'UMP

    François Bayrou, dont le Mouvement Démocrate compte déjà 52000 pré-inscrit déclare aujourd'hui :

    « Il me semble que ça n'est pas défendre ses électeurs de voter toujours oui ou toujours non, a déclaré le fondateur du Modem, ajoutant : Défendre les électeurs, c'est leur donner la garantie qu'ils vont avoir des élus qui vont faire le boulot c'est-à-dire quand un texte est bien, l'approuver, quand un texte est mauvais le désapprouver sans qu'il y ait d'a priori systématique à l'avance selon lequel c'est en fonction de son camp que l'on vote. »


    François Bayrou se dit « en situation constructive » par rapport à la nouvelle majorité présidentielle autour de Nicolas Sarkozy. « Tout ce que le nouveau pouvoir fera de bien, je le soulignerai et je le soutiendrai, a-t-il promis. Simplement, je suis libre. Au lieu d'être engagé à approuver tout, je suis libre de dire ce qui est bien et ce qui risquerait d'être moins bien. »

     Source Jeunes UDF 71


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  • 10 mai 2007

    Marielle de Sarnez était l'invitée de Michel Denisot lors du Grand journal de Canal Plus. Elle venait présenter à la grande famille politique française son nouveau bébé, le Mouvement démocrate. Un mouvement pluraliste, qui accueillera diverses sensibilités pour palier à l'absence en France d'un centre rénové et capable de présenter une plateforme de gouvernement. Avec un groupe parlementaire étoffé à l'Assemblée nationale, ce sera l'objectif des prochaines élections législatives.

    La députée européenne souligne qu'enfin en France une force politique est née. Elle aura la liberté de dire « oui » lorsque les mesures prises par le nouveau gouvernement iront dans le sens souhaité pour le redressement de la France. Et « non » lorsque les lois seront contraires à l'intérêt général.

    Marielle de Sarnez, vice-présidente de l'UDf-Mouvement démocrate nouvellement créé, appelle tous les sympathisants, les adhérents, les militants à se battre pour présenter dans les cinq cent soixante dix-sept circonscriptions électorales de France des candidats aux prochaines élections législatives des 10 et 17 juin prochains. L'objectif est d'atteindre le deuxième tour. Et de constituer un groupe parlementaire autonome, indépendant, capable de faire entendre sa voix, celle d'un centre fort.

    C'est à l'issue des résultats que chacun se déterminera en conscience, ceux qui peuvent gagner continueront l'aventure, en tous les cas. Marielle de Sarnez rappelle que ce sont les Français qui votent, jusqu'à preuve du contraire. Laissons vivre le pluralisme en France, c'est le meilleur gage d'une démocratie apaisée telle que l'a défendue pendant toute sa campagne François Bayrou.

    Elle tient à remercier l'immense élan de solidarité, de soutien, d'affection qui s'est levé lors de la campagne de François Bayrou. Ce qui lui a permis, avec l'aide des milliers de militants dans toute la France, de réunir sur le nom de François Bayrou plus de sept millions de suffrages, un score absolument fantastique, en sachant les pressions de toute sorte qui se sont exercées durant ces mois. Pressions dont on a vu le résultat entre les deux tours...

    Lors de l'élection présidentielle, L'UDF a obtenu près de 19% des voix, le PS aux alentours de 25% du corps électoral et l'UMP autour de 30%. N'est-il pas normal, se demande Marielle de Sarnez, que chacune de ses formations, soit représentée à l'Assemblée nationale ? Pourquoi l'UDF-Mouvement démocrate n'aurait-il pas de représentants au Parlement, comme c'est le cas dans toutes les grandes démocraties européennes, souligne encore Marielle de Sarnez.

    Jean-Michel Apathie lui demande si François Bayrou n'est finalement pas mort politiquement. Marielle de Sarnez lui répond que non, bien entendu. Elle en veut pour preuve les vingt-sept mille cinq cents (27.500) pré-adhésions au Mouvement démocrate (http://www.mouvementdemocrate.org) enregistrées depuis dimanche soir, avec un pont que constituait la date du 8 mai. Chacun pourra cotiser au mouvement démocrate, à hauteur de vingt euros, et plus pour ceux qui veulent s'engager encore plus dans l'action et faire vivre une force politique nouvelle. Et chacun pourra aussi défendre les couleurs des cinq cents soixante dix-sept candidats en lice dans toute la France.

    Que l'on a pu voir rassemblée toute, dans la salle chargée d'Histoire de la Mutualité à Paris. Deux mille cinq cents personnes venues saluer la naissance d'un parti qui entre d'ores et déjà en résistance face aux pleins pouvoirs que va s'arroger l'UMP. C'est pour cette raison que les contre-pouvoirs doivent être forts, notamment à l'Assemblée nationale. Ceux qui ont déserté nos rangs, ajoute-t-elle, seront remplacés par des femmes et des hommes plus jeunes, plus enthousiastes, plus allants dans leur combat politique pour faire d'une France affaiblie un modèle de réussite sociale et économique.

    Quant au président de la République nouvellement élu, Nicolas sarkozy, Marielle de Sarnez relève qu'il agit dès maintenant, alors qu'il avait clamé qu'il prendrait dix jours de vacances pour habiter la fonction, peut-être pour faire oublier le début de sa semaine qui n'a pas donné aux Français une image très présidentielle. Il formera très vite le gouvernement. C'est à l'une de ses actes et non en fonction de préjugés, que Marielle de Sarnez jugera du bien-fondé des mesures prises. En tous les cas, il est hors de question pour elle de participer à un quelconque gouvernement emmené par un président de la République qui s'appellerait Nicolas Sarkozy.

    Canal Plus

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  • François Goulard a expliqué pourquoi il avait des divergences profondes avec Nicolas Sarkozy et pourquoi il soutenait François Bayrou. Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche considère que son projet "rassembleur" et "raisonnable" est susceptible d'emporter l'adhésion des Français.

    François Goulard a expliqué ses divergences avec Nicolas Sarkozy. Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche s'est ainsi dit "heurté" par les propos du candidat de l'UMP sur le caractère inné de la pédophilie et du suicide. François Goulard est issu de la formation Démocratie libérale. Il a expliqué que le fondement du libéralisme, c'est de considérer que l'homme est un être libre et responsable : il n'est donc pas prédéterminé dans son comportement. Il a également expliqué qu'il n'était pas en accord avec le candidat de l'UMP sur d'autres sujets graves alors qu'il trouve le projet de François Bayrou, "rassembleur" : il considère d'ailleurs que c'est la première mission d'un président de la République. "On ne bâtit rien dans les conflits internes » a assuré François Goulard. De même, il juge que le programme de Nicolas Sarkozy fait dans la démagogie. Il estime en revanche que celui de François Bayrou est « raisonnable" car le candidat prône une baisse des dépenses publiques et une réduction du déficit de fonctionnement de l'Etat. Idem sur les retraites. François Goulard juge le projet de réforme de François Bayrou beaucoup plus réaliste et plus facile à mettre en œuvre car "on ne risque pas de se heurter à une partie de la population". "Il n'y a pas de réformes sans consensus" a insisté François Goulard, "une logique de clans ne permet pas d'avancer". Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche est donc en accord avec la démarche politique de François Bayrou même s'il a reconnu que rassembler au-delà de son propre camp, demande un effort car "tout le monde est habitué à la coupure de la France en deux". Mais François Goulard a fait remarquer qu'en Europe, beaucoup de pays étaient gouvernés par des coalitions : ainsi, il n'y a pas d'oppositions radicales. Il considère qu'en France, rien ne sépare véritablement la droite modérée et la gauche moderne : il y a plus en commun entre les modérés qu'entre les extrêmes. Enfin, s'agissant de la personnalité de Nicolas Sarkozy, François Goulard a jugé les phrases du candidat de l'UMP rapportées par Azouz Begag, "choquantes" et "dérangeantes". Au-delà, il considère que le ministre délégué chargé de la promotion de l'égalité des chances qui a aussi rejoint François Bayrou, a été projeté au gouvernement sans y être préparé. Il "s'est heurté à une forme de racisme ordinaire" : "Cela nous interroge sur nous-mêmes" et notamment sur les relations que nous entretenons avec les gens issus de l'immigration. François Goulard a avoué avoir eu des divergences avec le ministre de l'Intérieur dès le début mais il a expliqué qu'il était resté au gouvernement parce qu'il avait le plus grand respect pour Dominique de Villepin et Jacques Chirac qu'il considère comme des humanistes.

    RCF

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  • Marielle de Sarnez a participé à un chat organisé par le magazine Le Point. La directrice de campagne de François Bayrou explique que son candidat "est le premier homme politique de poids dans notre pays à proposer de rassembler et d'en finir avec l'affrontement d'une moitié de la France contre une autre". Elle ajoute : "François Bayrou est le seul candidat qui peut voir les idées d'un projet humaniste et rassembleur l'emporter sur le projet défendu par Nicolas Sarkozy qui est un projet ultralibéral, qui privilégie une France à deux vitesses...".

    Question de Cellier-Bibi : Alliance ou pas alliance avec le PS ? Et si oui jusqu'où ? Il y a beaucoup trop d'annonces contradictoires. Pour les électeurs, il est important de savoir pour qui on vote.
    Marielle de Sarnez : Aucune alliance avec le PS qui n'en veut pas, ça tombe bien, ce n'est pas une question d'appareil ou de parti politique, la seule question qui est devant nous, c'est la suivante : est-ce que nous voulons continuer droite contre gauche, une partie de la France contre une autre, alors que jamais les enjeux ont été aussi importants ou bien est-ce que nous voulons rassembler des femmes et des hommes de sensibilités différentes, les uns venant de droite, les autres de gauche - la gauche ouverte, réformatrice - et enfin venant du centre pour travailler tous ensemble à reconstruire notre pays.


    Question de fages olivier : Chère Madame, ne craignez-vous pas un ''châtiment'' des électeurs de droite à l'égard de l'UDF lors des législatives après le ''retournement de veste'' de François Bayrou durant cette présidentielle ? Bien cordialement
    Marielle de Sarnez : Cher Ami, François Bayrou est un homme qui est au centre, l'UDF est au centre et ce qu'il propose est un chemin nouveau, un chemin qui réconcilie et un chemin qui permettra de sortir la France des difficultés dans lesquelles elle se trouve, en effet depuis vingt-six ans le PS et l'UMP se sont succédés à chaque élection et aucun des grands problèmes de notre pays n'a trouvé sa réponse : ni la question de la dette et du déficit, ni la question de nos retraites, ni la question de l'emploi, ni la question du climat, ni la question de l'Europe n'ont trouvé de vraies réponses. Ce qu'il faut donc, c'est changer la méthode politique.


    Question de gauche, droite : Bonjour vous avez toujours été élue par des voix de droite dans vos fonctions politiques. Et aujourd'hui êtes vous prête à l'oublier et à voter à gauche si Bayrou est out au premier tour?
    Marielle de Sarnez : Je voterai François Bayrou au premier et François Bayrou au deuxième tour. Les électeurs choisissent en fonction d'un certain nombre de critères mais ils n'appartiennent à personne, ils sont absolument libres. Je connais beaucoup de personnes qui sont à droite et défendent des valeurs de droite depuis toujours et qui sont terriblement inquiètes par le candidat de l'UMP, qui ne se retrouvent pas dans le candidat de l'UMP et ces personnes sont plus rassurées par l'attitude apaisée et apaisante de François Bayrou.


    Question de pierre leure : Il me semble que M. Bayrou ait été élu député en 2002 notamment en raison du fait que l'UMP n'a pas présenté de candidat contre lui. C'est le cas également des autres députés UDF. S'engagent-il clairement aujourd'hui à ne pas réitérer ce scénario aux prochaines législatives ?
    Marielle de Sarnez : Cher ami ceci est faux, les quelques députés UDF, élus en 2002, l'ont été malgré les candidatures de l'UMP dans leur propre circonscription mais ce n'est pas le plus important. Le plus important dans l'élection présidentielle qui vient c'est la question de l'avenir que nous allons construire pour notre pays. Moi j'ai envie que demain l'ascenseur social marche à nouveau ; j'ai envie que demain on crée de l'emploi plutôt que d'en détruire ; j'ai envie que demain il soit plus intéressant de travailler que de rester au minima sociaux ; j'ai envie que demain les créateurs - notamment les chercheurs - aient envie de revenir dans leur pays, j'ai envie que demain la question des quartiers difficiles - il y en a 800 en France dans lesquels la police ne rentre plus - j'ai envie que cette question trouve aussi des réponses, voilà les enjeux.


    Question de Leblanc : Pourquoi ne pas dire plus clairement que la reconstruction de la France politique passe par un éclatement du PS et la création - au détriment de l'actuel PS embourbé dans ses contradictions - d'un parti social démocrate ? L'enjeu de cette élection n'est que cela : détruire le PS de Mitterrand et construire un avenir en excluant les néo-communistes du PS !
    Marielle de Sarnez : C'est exactement ce que François Bayrou pense, il faut que le PS fasse enfin son aggiornamento, ce qu'il n'a pas fait depuis Mitterrand. Et le seul qui puisse le faire bouger, l'aider et le pousser à construire un véritable mouvement social-démocrate à l'image de ce qui se passe dans l'ensemble des pays européens, c'est François Bayrou. Si Ségolène Royal est élue ou si Nicolas Sarkozy est élu, la gauche française restera dans ses archaïsmes.


    Question de Sara : Je me considère comme une personne de gauche. Mais je ne peux me résoudre à voter pour Ségolène Royal. J'aimerais voter Voynet mais c'est inutile. Pour moi, le vote utile, c'est Bayrou. Mais pouvez vous me promettre que vous ne gouvernerez pas avec Nicolas Sarkozy ?
    Marielle de Sarnez : Merci Sara de votre confiance. Je pense que François Bayrou est le seul candidat qui peut voir les idées d'un projet humaniste et rassembleur l'emporter sur le projet défendu par Nicolas Sarkozy qui est un projet ultralibéral, qui privilégie une France à deux vitesses et dans lequel de nombreuses personnes modérées ne se retrouvent pas.

    Question de doublure : La proposition par Rocard d'un rapprochement entre l'UDF et le PS, avait-elle été préparée entre l'ex-Premier ministre socialiste et vous?
    Marielle de Sarnez : Non en aucun cas.


    Question de François : Pourquoi l'UDF n'a pas encore désigné des candidats pour les législatives à Paris. Quelle stratégie derrière cette absence ?
    Marielle de Sarnez : Nous sommes dans l'élection présidentielle, c'est elle qui fondera la majorité future. Si François Bayrou est élu, il soutiendra dans les circonscriptions de France les candidats et candidates qui se reconnaîtront dans le projet présidentiel et dans les objectifs à atteindre dans les cinq années de gouvernement. On va enfin pouvoir travailler sérieusement sur le fond, à savoir quels sont les objectifs que nous voulons vraiment atteindre, c'est ça le plus important et c'est comme ça que ça se passe partout ailleurs.


    Question de Micheline : Je vous écris de Londres. Faire du Blair, dix ans après l'arrivé de ce dernier au pouvoir en Angleterre, me laisse sceptique sur la classe politique française.
    Marielle de Sarnez : Je ne sais pas, je ne vois pas à quoi vous faites référence pour Blair, si vous pouviez préciser ce serait bien.


    Question de Rameau : Avez-vous des retours de politiques des autres pays européens sur le positionnement ni gauche, ni droite de Bayrou ?
    Marielle de Sarnez : Bayrou n'a pas un positionnement ni gauche ni droite, il veut faire au contraire travailler ensemble la droite républicaine et la gauche réformatrice. Tous les leaders des pays européens regardent ce qui est en train de se passer avec un grand intérêt. Vous savez sans doute que dans la plupart des pays européens qui nous entourent le bloc contre bloc n'existe pas, ce sont au contraire des coalitions qui gouvernent ces pays : coalitions générales dans lesquelles on retrouve les partis du centre, les sociaux-démocrates et des républicains de droite.


    Question de marine : Que pensez-vous de la campagne de Ségolène Royal ?
    Marielle de sarnez : Je la trouve étrange. Je sens qu'elle a hésité jusqu'au bout entre une campagne très personnelle et quelquefois prenant un certain nombre d'idées qui ne recueillaient pas consensus, et un appareil du PS omniprésent qui veut que surtout rien ne change jamais et que le PS reste comme il est, figé dans ses certitudes depuis maintenant plus de vingt cinq ans.


    Question de lele : Vous êtes l'élue parisienne de l'UDF et on dit que vous serez peut-être candidate à la mairie de Paris. Que pensez-vous de cette idée des Français que Bayrou est le candidat de la province ?
    Marielle de sarnez : Il habite en province, c'est pour cela sans doute qu'on lui prête cette caractéristique mais je crois que c'est quelqu'un qui aime Paris et qui connaît bien cette ville. Quant à moi je serai candidate à l'élection municipale prochaine pour porter là aussi un projet de modernisation de notre vie politique parisienne.


    Question de sophia : Parlez-nous du Bayrou que nous ne connaissons pas. Qu'est-ce qu'il aime faire en dehors des activités politiques et de ses chevaux ?
    Marielle de Sarnez : C'est un homme qui a deux caractéristiques : c'est un homme de la terre, qui l'aime, s'en occupe quand il est chez lui, qui aime ses montagnes des Pyrénées, il aime s'y promener et c'est aussi un homme de grande culture qui lit beaucoup, les grands auteurs et écrivains français, la poésie. Il tient les deux bouts de la chaîne : les pieds sur la terre et la tête dans une grande partie de la culture française et de l'Histoire de France qu'il aime beaucoup.


    Question de Glamour : Pourquoi Madame Bayrou est si absente, alors que Giscard en son temps toutes ses femmes (épouse et filles), étaient sur les affiches électorales ?
    Marielle de Sarnez : Elle n'est pas absente, peut-être que vous ne l'avez pas assez vue : elle a fait quelques reportages à la télé et dans des magazines. Et en même temps elle accompagne son mari, soutient sa démarche mais elle n'a pas ce souci de se mettre médiatiquement en avant tout en étant très présente à ses côtés.


    Question de maxime : François Bayrou a dans le passé été soupçonné d'entretenir des liens avec l'Opus Dei. Quand est-il exactement aujourd'hui ?
    Marielle de Sarnez : Tout ça est faux, et ces espèces d'échos et de rumeurs qui vont et viennent dans cette campagne, tout ça n'est pas à l'honneur de la politique.


    Question de gilles : Vous êtes député de l'Europe et je suis surpris que ce thème n'a pas été au coeur de la campagne. On n'a même pas fêté les 50 ans du Traité de Rome en France. Votre avis ?
    Marielle de Sarnez : C'est vrai que l'Europe, on n'en parle pas assez en France. Mais vous savez l'attachement que François Bayrou à la question européenne, moi je pense de toutes mes forces qu'il faut que le prochain Président de la République française soit un grand européen convaincu et de ce point de vue là le seul qui porte vraiment cette conviction c'est François Bayrou.


    Question de seb : Bayrou ne s'est pas exprimé sur le terrorisme et Al-Qaïda. Quelle est la position de l'UDF sur ce sujet ?
    Marielle de Sarnez : Si, il s'est exprimé sur le terrorisme pour dire d'abord notre solidarité vis à vis des victimes, de leur famille et aussi surtout pour dire combien dans ce combat contre le terrorisme, nous serons engagés avec une vigilance de chaque instant et une coordination importante et forte entre les grandes démocraties. C'est un fléau terrible, et plus le peuple français sera rassemblé et uni mieux il sera à même de lutter contre ce fléau.


    Question de Laura : Pourquoi cette volonté farouche de François Bayrou de se présenter comme un homme nouveau ? Il a sans doute oublié qu'il avait été Ministre de l'Education...
    Marielle de Sarnez : Oui et alors? Il a été effectivement ministre, heureusement qu'il a de l'expérience, c'est plutôt une bonne chose. Mais sa démarche vous le voyez est absolument nouvelle et novatrice, il est le premier homme politique de poids dans notre pays à proposer de rassembler et d'en finir avec l'affrontement d'une moitié de la France contre une autre et ça c'est absolument nouveau.


    Question de Colombe : Pouvez-vous nous dire votre programme en matière d'environnement ? C'est un sujet vraiment important.
    Marielle de Sarnez : C'est très important pour François Bayrou et c'est la raison pour laquelle il a signé le pacte écologique de Nicolas Hulot. Nous nommerons un numéro deux du gouvernement chargé du développement durable ; nous transformerons et diversifierons nos sources d'énergie ; nous nous sommes fixés l'objectif très ambitieux d'une réduction de 15 % des gaz à effet de serre d'ici à 5 ans ; nous travaillerons sur l'isolation des logements ; nous donnerons la priorité au ferroutage et au transport fluvial et nous pensons que nous devons inventer un modèle de développement plus solidaire et plus économe. Dernier point : nous ferons tout pour que cette politique soit mise en oeuvre pas seulement en France mais en Europe et pas seulement en Europe mais sur l'ensemble de la planète.


    Question de dr pj : Merci de nous éclairer sur la position de François Bayrou concernant les choix en matière de Santé en France : déficit chronique des comptes de la Sécu, part de remboursement Sécu-Mutuelles, harmonisation des prises en charge de l'hospitalisation dans le Privé et le Public, évolution des honoraires médicaux et particulièrement du droit au dépassement d'honoraires des spécialistes, baisse du nombre de médecins en formation dans certaines spécialités et notamment en chirurgie...
    Marielle de Sarnez : Ce que nous voulons c'est rapprocher le plus possible du terrain notre système de santé : nous voulons responsabiliser et associer tous les responsables aux décisions et à la gestion de notre système de santé. Nous voulons aussi, ce qui n'est pas fait en France, avoir une véritable politique intégrée de prévention, d'éducation et de dépistage à l'égal des autres démocratie du monde : je pense au Canada qui est en avance sur ces questions. Et nous devrons travailler à trouver de nouvelles sources de financement pour notre protection sociale : nous avons plusieurs pistes dont celle de la TVA sociale.


    Question de A. Ludo : Bonjour, ancien jeune RPR (j'ai 25 ans) et donc UMP que j'ai quittée n'étant pas en osmose avec toutes les idées. Aujourd'hui je me sens proche de M. François Bayrou pour qui je voterai, mais ma seule inquiétude, c'est : aura-t-il si il est élu, une majorité lors des législatives et sinon une cohabitation est-elle possible? Je ne pense pas et vous ? En tout cas bonne chance à toute votre équipe.
    Marielle de Sarnez : Si les Français élisent François Bayrou, ils lui donneront les moyens de sa politique et donc une nouvelle majorité. Il n'y a aucun exemple d'un Président élu et d'élections législatives succédant à une élection présidentielle, qui n'ait pas amplifié la dynamique de succès de l'élection présidentielle. Et donc il n'y a aucun doute là-dessus si François Bayrou est élu, il disposera d'une majorité parlementaire qu'il ne souhaite pas monolithique mais ouverte et donc représentant une partie importante des Français et des Françaises pour nous permettre de conduire les réformes dont nous avons besoin.


    Question de deodat : Savez-vous que des électeurs pro-Sarkozy vont voter Royal au premier tour pour qu'elle arrive deuxième afin d'éviter le pire pour eux : Bayrou au second tour ?
    Marielle de Sarnez : Oui, je le sais, c'est le mot d'ordre que donne l'UMP à ses militants. C'est exactement le contraire de ce qu'on peut attendre de la politique. Pour moi, il doit y avoir de la morale en politique et même de l'éthique : pour moi, jamais la fin ne justifiera les moyens. Mais ceci n'est visiblement pas partagé par nos concurrents de l'UMP.

    Le Point

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  • Maurice Leroy, Député du Loir-et-Cher, Porte-parole de François Bayrou était invité par BFM Radio le 13 avril 2007. Il s'est exprimé sur l'actualité politique. Notamment à partir des déclarations récentes de Michel Rocard quant à un rassemblement avant le deuxième tour de la présidentielle. Néanmoins, les partis politiques verrouillent comme le souligne le député du Loir-et-Cher. En revanche, celui-ci a constaté que les Français ressentaient que François Bayrou incarnait le rassemblement, et que cela se voyait également dans les antichambres du pouvoir. Maurice Leroy a également décliné des éléments essentiels du programme de social-économie défendu par François Bayrou tels que le Small Business Act et la création de deux emplois francs sur cinq ans.

    Concernant le récent appel au rassemblement de Michel Rocard, Maurice Leroy a souligné que l'ancien Premier ministre était "un précurseur en France. Il est le premier à gauche à dire ce que François Bayrou ne cesse de dire depuis le début de cette campagne électorale". En illustrant son propos par un extrait de la déclaration de Michel Rocard : "dans quelques jours les français décideront  qui  de François Bayrou ou de Ségolène Royal sera le mieux à même de battre Nicolas Sarkozy".

    Par cette citation dans le journal Le Monde, le député du Loir-et -Cher, explique que ce que dit tout haut Michel Rocard, c'est ce que pensent beaucoup d'électeurs qui veulent sortir du clivage gauche-droite. "On le voit sur le terrain. Celui qui porte l'espoir c'est François Bayrou" a-t-il dit, considérant qu'il serait le seul à pouvoir vaincre Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l'élection présidentielle.

    Maurice Leroy a révélé, d'après certaines  indiscrétions du côté de l'UMP, la mise en place d'une "réunion cette semaine du groupe UMP à l'Assemblée nationale où on aurait dit qu'il fallait sauver le soldat Royal pour ne pas être face à François Bayrou au second tour". Cela est révélateur de l'inquiétude et des chances réelle de voir François Bayrou remporter cette élection présidentielle.

    Cela se confirme au sein des appareils politiques d'après le député du  Loir-et -Cher, mais  "les appareil verrouillent" comme il savent parfaitement le faire. Et les Gracques (anciens collaborateurs de gouvernements socialistes qui appellent au soutien de François Bayrou) ne peuvent être rejoints officiellement avant le 22 avril 2007 par certaines des personnalités politiques de même obédience.

    Poursuivant son intervention sur BFM, Maurice Leroy le Porte-parole du candidat à la présidentielle, a souligné que François Bayrou continuait tranquillement sa campagne, et que les Français ressentaient qu'il incarnait le rassemblement. Les déclarations de Michel Rocard ne font que confirmer cette tendance.

    Comme l'a indiqué Maurice Leroy, François Bayrou propose la relance de la construction européenne, autour de l'axe franco-allemand, notamment. Dans le contexte de mondialisation la France a besoin de l'Europe. Il faut tenir compte du fait que les Français ont dit « non » au traité constitutionnel. "Voilà pourquoi François Bayrou propose non pas d'aller en catimini devant le  Parlement. Mais un vrai référendum sur un texte simple et lisible. Il appartiendra au Chef de l'État que sera François Bayrou, et au Gouvernement qui sera nommé après son élection à la présidence de la République d'élaborer ce texte" a-t-il prédit. Il a par ailleurs indiqué que le Parlement pouvait parfaitement être réuni en session extraordinaire, dès le mois de juillet pour traiter de cette question. Mais aussi de la question de l'emploi qui est majeure.

    Comme le journaliste de BFM Radio l'a évoqué, une grande réunion ouverte aux forces syndicales, patronales, et les représentants du Gouvernement fraîchement nommés, aura lieu et s'inscrira dans le grand projet de social-économie chère à François Bayrou. Il conjugue dans ce projet l'économie et le social pour en faire un nouveau concept de la social-économie. "Et quand il propose pour toutes les entreprises d'avoir recours à deux emplois sans charges, deux emplois nouveaux à durée indéterminée, pendant cinq ans, quels que soit l'âge et la qualification du salarié : Voilà une mesure simple et efficace. Et si elle était votée dès le mois de juillet ou août 2007, cela pourrait permettre de  recréer des centaines de milliers d'emplois d'ici la fin de l'année" a-t-il explicité.

    Maurice Leroy a ensuite rappelé que la TVA sociale chère à Jean Arthuis, Président de la commission des finances du Sénat, pouvait être une solution pour "créer  un environnement amical y compris fiscal" économiquement, dans une démarche de long terme, pour ainsi faire face à la mondialisation et à la concurrence des produits d'importation.

    Dans la droite ligne de l'idée de la France comme "pays pro-entreprise" défendu par François Bayrou, un autre élément essentiel du programme développé par le candidat a été présenté ici : Le Small Business Act à la Française. Ce procédé américain qui existe depuis 1953 aux États-Unis ouvre aux PME 20% du volume total des grands marchés et la totalité des marchés inférieurs à 50 000 euros. "Cela ferait une sacrée bouffée d'oxygène", comme l'a souligné Maurice Leroy au cours de l'entretien. "Si on cumule cette proposition concrète avec celle des deux emplois francs, vous voyez qu'on a de quoi relancer la croissance française" n'a-t-il pas omis de souligner.

    Enfin, à propos des réformes institutionnelles, Maurice Leroy a soutenu que "l'on est au milieu du gué". La logique du quinquennat réclamait selon lui que l'on passe à un régime présidentiel. On assiste donc à "quelque chose d'inachevé, de non abouti". "On a besoin de moderniser nos institutions. Et François Bayrou a dit qu'il serait un véritable président-citoyen qui s'engage, et qui ne dit pas seulement le 31 décembre et le 14 juillet quelle est sa vision pour la France" a-t-il ajouté, précisant que le Parlement devait jouer pleinement son rôle en balance avec le Gouvernement.

    BFM Radio

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