• François Bayrou était à Nimes, devant plus de 5000 personnes. Il a en particulier mis en avant sa vision de la place centrale de l'éducation dans notre modèle républicain.


    François Bayrou à Nîmes : "L'éducation, ma priorité !"
    François Bayrou 2007


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  • Mardi 27 mars, François Bayrou s'est rendu en Bretagne : dans les côtes d'Armor, puis en Ille-et-Vilaine, à Rennes où il a tenu une réunion publique devant plus de 6000 personnes. Il a exprimé avec force sa volonté de mettre fin "aux deux monopoles qui ont gouverné depuis 25 ans", pointant la "collusion avérée" entre les candidats du PS et de l'UMP.

    Arrivé en début d'après-midi à Saint-Brieuc sous un beau soleil breton, François Bayrou est accueilli par le Maire Bruno Joncour et les Sénateurs de la région Jo Kerguéris et Philippe Nogrix.
    Il se rend d'emblée au Centre de formation par alternance de la Chambre des métiers de Ploufragan où l'attendent, impatients, de nombreux apprentis. L'accueil est particulièrement chaleureux, et la curiosité des jeunes est encore plus vive lorsqu'ils découvrent que François Bayrou est accompagné de l'acteur Vincent Lindon venu lui apporter un soutien amical.
    Après une visite des ateliers des métiers de bouche - boulangerie, pâtisserie et boucherie... - le candidat béarnais découvre les locaux modernes et particulièrement bien équipés de l'Institut Supérieur des Techniques Automobiles (ISTA). Cet institut dispense des formations à la pointe des nouvelles technologies pour toute l'industrie automobile.
    François Bayrou tient à souligner la qualité et la réussite de ces formations qui donnent assurément un emploi aux jeunes à la sortie de leurs études : "l'artisanat est une chance extraordinaire !"

    A Rennes, François Bayrou se rend place de la Mairie, au cœur du centre historique de la capitale bretonne, où, sur les terrasses des cafés, on profite des derniers rayons de soleil de cette journée printanière. Dans une brasserie de la place, il retrouve François Goulard, ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur et maire de Vannes, pour une rencontre avec la presse locale.

    La journée se termine par une réunion publique rassemblant plus de 6000 personnes au Parc des expositions.
    L'occasion pour François Goulard d'exprimer un soutien appuyé au candidat dont "le programme est le plus crédible" et "la démarche politique est la plus moderne".
    Vincent Lindon a également souhaité exprimer quelques mots de sympathie : "je connais François depuis quelques mois, il me rassure, il est cultivé, a un grand cœur, il sait écouter, il me fait penser à un papa ou un grand frère".


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  • Rassembler : c'est son fil rouge et son credo, il s'y tient et il y croit. Il n'est pas seul. Le meeting breton de François Bayrou a réuni, hier soir, 7.500 sympathisants dans le hall bondé du parc-expo de Rennes. Un auditoire que l'UDF n'avait jamais encore connu ici, ni par le nombre ni par l'enthousiasme, ni par la jeunesse. Des centristes qui hurlent et qui scandent, mais aussi des (ex ?) militants PS qui écoutent : pas de doute, la sauce du Béarnais a bien pris.

    Avec un retard digne de Johnny en tournée de province, le candidat du centre n'a pas choisi de parler de la Bretagne aux Bretons venus l'écouter. Certes, il « aime profondément cette terre », une terre « en phase » depuis toujours avec les valeurs qu'il défend, et qui donne régulièrement à ses couleurs plus de suffrages que la France... et qui vient aussi de lui donner une de ses « pointures », avec le ralliement du ministre-maire de Vannes, François Goulard. Pour autant, même s'il se souvient avec émotion de son premier congrès politique à Rennes, François Bayrou n'était pas venu là pour flatter le Breton en le caressant dans le sens du poil. D'ailleurs, il n'en a pas que de bons souvenirs. Comme ce moment où « les piliers (Ndlr : les grands élus UDF) se sont rués en troupe pour aller chez le dominant du moment », par intérêt « de carrière » et pas par conviction.

    « Compère et commère »

    Pour lui, ils se sont fourvoyés en allant jouer le jeu « du monopole du pouvoir » dont il dénonce l'exercice constant par la droite et la gauche. Et voilà François Bayrou qui s'enflamme, dénonçant les candidats UMP et PS comme « compère et commère » entretenant le clivage camp contre camp, dont chaque camp profite à tour de rôle au gré des alternances. « Il faut en finir avec cette détestation réciproque, il faut désormais se comprendre et travailler ensemble » pour « gouverner dans l'intérêt du pays, pas dans l'intérêt d'un camp ». Il entend bien être l'homme qui aura la peau de ce « schéma politique dépassé » et des escarmouches droite-gauche qu'il inspire, comme « le drapeau tricolore qu'ils agitent comme la muleta dans l'arène ». Une surenchère bien dérisoire à ses yeux, quand le pays est confronté à des enjeux de pouvoir d'achat, de climat, d'énergie, d'économie, ou de recherche. De « moralité » aussi, avec des institutions minées par « un climat de compromissions » et qu'il convient d'assainir en modifiant la Constitution et la loi électorale.

    La liberté de Goulard le « pif » de Lindon

    Le leader centriste a partagé la vedette avec son nouveau soutien François Goulard, qui s'est taillé un joli succès de tribun dans une harangue enflammée conclue sur ces mots : « Sentez-vous enfin libres, agissez au nom de vos convictions et non de votre appartenance ». Vincent Lindon a aussi suscité un bel enthousiasme en improvisant sur les planches rennaises un gentil compliment bayrouphile. « Il me rassure, je n'aime pas les gens qui angoissent, j'aime ceux qui ressemblent à un grand frère. Avec lui, il n'y aura pas de problème... C'est la première fois de ma vie que je m'intéresse à quelqu'un, je sais que j'ai du pif et que j'ai choisi le bon ».

    Vincent, François...

    François Bayrou se plaignait tant d'être délaissé par la presse. Il pourrait désormais se plaindre de manquer d'air. Pensez : trois quarts d'heure pour faire 30 mètres sur le campus du centre de formation des apprentis de Ploufragan (Côtes-d'Armor) !

    « La star, c'est François »

    Impossible de faire deux pas sans être enfermé par une meute de journalistes qui vous collent caméras dans les yeux et micros dans le nez. L'assaut ne cessera pas durant les deux heures de sa présence sur le campus. Eh bien, même pas un soupir ; le candidat de l'UDF en profite pour marteler son leitmotiv à chaque halte : il faut en finir avec l'UMP et le PS qui s'entendent pour conserver le monopole du pouvoir depuis 25 ans. Mais, pas le tout, il faut aller tailler une petite bavette avec les apprentis qui commencent à trouver le temps long à côté. Vincent Lindon, lui aussi, bat la semelle, à l'écart ; et même pas moyen de fumer une cigarette, tranquille : « C'est interdit dans la cour, monsieur ! » crient les jeunes. Une déclaration ? « Non, la star c'est François aujourd'hui », répond l'acteur d'un sourire fatigué. Un petit coup de pompe ? Et hop, trois éclairs au chocolat avalés en un éclair par François Bayrou lors d'une pause-express de cinq minutes. Eclair, aussi, la visite des labos de boucherie, boulangerie et pâtisserie. Petit détour par la classe de Coralie, en commerce et assistant de gestion de PME. Puis, compte-tour dans le rouge pour le tour de l'Institut supérieur de Formation de l'automobile. Impressionné, François Bayrou, par les installations, mais aussi par ces jeunes qui trouvent tous un emploi à la sortie : « L'alternance c'est l'avenir ». C'est promis, il reviendra : « pour inaugurer le " Véhipole 2 " », en septembre, « quand je serai élu président ».


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  •  Comme un air de "force tranquille", a dit Jacques Séguéla. Au Salon du livre dimanche, François Bayrou fait impression sans forcer sa nature. Il aime ces ambiances chaleureuses. Le public composé notamment de nombreux enseignants, lui a réservé un accueil triomphal. Les photographes en meute bousculaient tout sur leur passage. Ce qui a provoqué l'amusement de François Bayrou qui les a comparés à des « barbares » en faisant la police lui-même.

    La foule l'entoure sur tout son parcours semé d'obstacles en tous genres jusqu'à enfin accéder à l'espace réservé aux éditions Plon. C'est cette maison qui a réussi le coup de l'année en publiant le Projet d'Espoir de François Bayrou, en tête des ventes dans tous les palmarès de ventes de livres. Il dédicace à tour de bras devant des inconnus conquis d'avance. Certains lui lancent même des sonores "Monsieur le Président", auxquels François Bayrou répond en souriant, détendu et serein. Certains lui lancent même des sonores « Monsieur le Président, auxquels François Bayrou répond en souriant.

    Lorsqu'enfin attablé dans le stand de Plon, il peut enfin s'exprimer, le candidat à l'élection présidentielle s'adresse aux journalistes en quelques phrases. Il souhaite faire passer l'idée que l'éducation reste la question centrale de cette campagne. Il s'engage sur le point crucial de cette campagne : tous les enfants doivent savoir lire, écrire et compter en entrant en sixième. Sur le stand, François Bayrou a volé la vedette à la journaliste politique Christine Clerc, qui dédicaçait son propre ouvrage.

    Elle prend la chose avec le sourire, bavardant quelques instants avec le candidat avant de plier bagages. Mêmes aléas et même réaction pour les "communicants" politiques Thierry Saussez et Jacques Séguéla. Jacques Séguéla qui embrasse même le front du candidat, déclenchant une tempête de flashes de la part de la meute de photographes. Puis, face aux micros qui se tendent, il ne résiste pas au plaisir d'un éloge.

    Jacques Séguéla votera pour Ségolène Royal. Mais il ressent beaucoup de tendresse pour François Bayrou. Il lui reconnaît un courage étonnant. C'est depuis 1990 qu'il sait François Bayrou animé de la volonté de servir la France à son plus haut niveau. « C'est cela qui fait les grands présidents » ajoute-t-il admiratif. « Sa chance viendra, en temps et en heure. ». « Il a des valeurs saines. Il est d'en France. Je ne devrais pas dire ça, mais il est au-delà du marketing », confie l'inspirateur de la campagne de François Mitterrand. « Il est la force tranquille de cette élection », conclut le publicitaire, dans une référence au slogan qu'il avait imaginé en 1981 pour la campagne victorieuse de l'ancien président de la République.

    De l'autre côté de la barrière, les lecteurs de "Projet d'espoir" sont très nombreux à faire la queue. Beaucoup se prennent aussi en photo avec le candidat. La séance de dédicaces durera deux heures. Quand vient son tour, Charles, un étudiant lillois « de gauche », tend au candidat non pas son livre, mais un simple carnet. « Au début, on se moquait de lui à travers l'émission de Canal+, les Guignols de l'Info », raconte-t-il. « Mais j'ai assisté à son premier meeting de campagne à Lille le 14 décembre dernier. J'ai senti qu'il se passait un truc. J'adhère aux trois-quarts de ses idées ».

    Dominique Lesseur, une enseignante socialiste retraitée, a développé un atelier d'écriture en banlieue parisienne. « Il faut en discuter », lui répond François Bayrou. Qui lui donne même son adresse de courriel personnelle. Elle repartira conquise par l'homme qui se cache derrière le candidat. Dans son entourage, on se dit prêt à « accélérer encore le rythme ». Dans le dernier mois de campagne qui débute, François Bayrou tiendra au moins une réunion publique par jour.


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