• Bruz, à quelques kilomètres de Rennes, a accueilli le septième rendez-vous, fixé par François BAYROU à l'adresse des militants UDF-MoDem. Plus de 700 personnes avaient fait le déplacement de tout l'Ouest pour débattre de l'avenir de notre mouvement. Les deux parlementaires d'Ile et Vilaine, le sénateur Philippe NOGRIX, le tout nouveau député Thierry BENOIT et le président national des Jeunes UDF, Jean-Yves de CHAISEMARTIN, étaient présents, aux côtés de nombreux élus locaux.

    François BAYROU a tenu à souligner, tout d'abord, les excellents scores réalisés par notre famille politique, dans cette région, avec, à certains endroits, plus de 25% des voix à la présidentielle. La phrase « Comme nous savions que c'était impossible, nous l'avons fait ! », est un bon condensé et résumé de tous les événements heureux qui ont précédé le 22 Avril. Pendant tous ces mois, l'idée de faire travailler ensemble des gens de sensibilités différentes, a séduit. Il ne s'agissait pas, comme le fait Nicolas SARKOZY, de « débaucher mais de rassembler ! ».

    Considérant la période actuelle que nous vivons, François BAYROU n'exprime aucun regret quant à ces choix, précisant qu' « entre un succès arithmétique où l'on sacrifie ses idées et un moment difficile où l'on sauve ses valeurs, il ne doit y avoir aucune hésitation ! ». « Certains parlent de traversée du désert mais ce n'est pas le cas car il y a des dizaines de milliers de français qui se mettent en route, avec nous, pour faire surgir une force politique nouvelle et qui savent précisément ce qu'ils veulent. ». Pour affirmer cela, François BAYROU se base sur le fait qu'il a rencontré, en deux semaines, dans son mini tour de France, entre 5 et 6000 personnes, soit un dixième des adhérents de l'UDF- MoDem. Cela donne une idée précise des attentes, des atouts mais aussi de l'immense tâche qui est devant nous, cette « chance », dont parle notre Président national et qu' « il ne veut pas laisser passer ! ».

    Désormais, les vieilles recettes des partis politiques du passé ne peuvent plus marcher. C'est la raison pour laquelle les statuts du nouveau mouvement doivent assurer à tous de pouvoir trouver une place, en leur garantissant également des espaces pour qu'ils puissent se sentir utiles car « on vient au Mouvement Démocrate, plus pour apporter, que pour recevoir ». « Comment gérer toute cette ressource humaine ? », voilà bien un des défis à relever... Nous devrons également écrire une « charte des valeurs » pour définir très clairement ce à quoi nous croyons et ce que nous refusons. Cela sera d'ailleurs fort utile pour envisager, éventuellement, des alliances lors des prochains scrutins locaux. Enfin, une «  charte d'éthique et de comportement » est indispensable après les blessures profondes et personnelles, ressenties par les militants lorsque des parlementaires changent de cap. La Bretagne a beaucoup donné et souffert de ces agissements, que ce soit en 2002 ou en 2007...

     A propos de cette terre où la démocratie chrétienne a joué un rôle central et dont François BAYROU retrouve actuellement le souffle et l'esprit, il a exprimé le souhait qu'elle soit le fer de lance de ce nouveau mouvement qui devra «  porter au plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens » : c'est la définition de la démocratie qu'a exprimé Marc SANGNIER, en son temps et qui est toujours d'actualité. En écho à la phrase souvent entendue : « la fin justifie les moyens », nous préférons faire nôtre, la maxime de Gandhi : « la fin est dans les moyens, comme l'arbre est dans la graine ! ».

    Après l'expression, par François BAYROU, de ces idées résumées précédemment, vînt un long temps de questions/ réponses, avec la salle. Cet échange permit à notre président national de répondre à l'interrogation de ce militant : « jusqu'où,  pourrions nous déployer nos ailes ? ». Cela peut se faire, en fait, avec tous ceux qui savent que les autres chemins PS ou UMP, sont des impasses. Des personnes attachées aux notions de patrie peuvent nous rejoindre, de même que celles qui oeuvrent à une meilleure solidarité dans les banlieues, par exemple. Leurs combats sont légitimes et seront respectés au sein du MoDem. Ils se retrouveront, entre autres, dans l'affirmation que l'argent n'est pas tout, contrairement à ce qu'a affirmé, récemment, la ministre de l'économie qui souhaite le « réhabiliter ». Cela ne correspond pas aux attentes profondes des êtres humains. En fait, pour François BAYROU, « un homme politique doit donner aux autres des raisons de vivre et pas seulement des moyens de vivre ! ».

     Ensuite, des militants ont alerté sur des situations spécifiques de leur fédération, dont celle de la Manche. Cela nous conforte dans l'idée qu'il y a urgence à mettre en place une organisation efficace.

    Des sujets d'actualité, enfin, ont été évoqués comme la question de la carte judiciaire, la réforme des universités, la décentralisation, le logement, l'environnement ou l'avenir de l'Europe. Cela a permis à François BAYROU de reprendre les thèmes qu'il a développés lors du « grand jury » de dimanche dernier, largement repris par tous les médias.

    En conclusion à cette soirée, nous retiendrons la phrase énergique, véritable cri du cœur, de ce militant de St-Malo, parodie humoristique d'une célèbre phrase historique : « Ni PS, ni UMP, MoDem suis ! »

    PROCHAIN COMPTE-RENDU : DERNIERE SOIREE DU MERCREDI 11 JUILLET, A MARSEILLE
       


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    2 commentaires

  • Toulouse répond en masse à l'invitation de François Bayrou
    François Bayrou 2007
     
    C'est plus de 600 adhérents UDF-MoDem, qui étaient présents, ce 7 juillet, à Castanet-Tolozan, à quelques kilomètres de Toulouse, par un beau samedi après-midi d'été. Cela prouve, une fois de plus, la grande motivation qui existe dans notre pays pour ce nouveau mouvement, né au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle. C'est ce côté encourageant et très motivant qu'ont souligné, tour à tour, Elisabeth HUSSON-BARNIER, présidente de la fédération de Haute-Garonne et Arnaud LAFONT, jeune maire MoDem de la commune accueillante, saluant au passage tous ceux qui n'avaient pas hésité à venir de tous les départements de Midi-Pyrénées.

    La formule d'une telle réunion est maintenant bien rôdée puisque, à Toulouse, c'était la cinquième rencontre de ce type voulue par François BAYROU. L'introduction qu'il tient à faire, avant l'échange avec la salle, permet de rappeler le contexte de cette période de construction que nous vivons, située entre des élections nationales et des scrutins locaux.

    Le bon résultat à la présidentielle est dû, en partie, selon notre président, à une usure des forces politiques traditionnelles. Cet élan de confiance est toujours présent et se traduit par un accueil chaleureux dans la rue. Cela justifie les propos tenus entre les deux tours de l'élection présidentielle : « si je m'étais tu, nous aurions été dans la majorité présidentielle et cela aurait entraîné d'avoir des ministres au gouvernement mais aussi des candidatures uniques avec l'UMP, aux législatives », a expliqué François BAYROU pour illustrer son combat pour une réelle indépendance. Il a ensuite regretté une trop grande concentration des pouvoirs, au sommet du pays qui ne peut efficacement permettre la mise en place des réformes, comme celle de l'université. Revenant sur l'incident survenu lors d'une réunion de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il a regretté tout d'abord que le bouclier fiscal soit un mauvais signal adressé au pays car il ne s'agit que de mesures pour les plus favorisés. Il a relevé aussi que les députés du Nouveau Centre, violemment rappelés à l'ordre par l'UMP, auraient peu de latitude et de liberté car les amis de Nicolas SARKOZY n'auront de cesse de leur rappeler : « vous avez été élus avec nos voix ! » .

    L'avenir montrera que les choix de François BAYROU étaient les bons et les seuls efficaces pour affronter, avec des atouts certains, les échéances qui se profilent à l'horizon. Il y a tout d'abord la construction de la maison MoDem qui doit faire cohabiter plusieurs dizaines de milliers de personnes, différents de par leur histoire mais dont l'avenir est commun. Ce tour de France qui est le troisième de l'année pour François BAYROU est l'occasion de détailler les principales étapes de ce parcours innovant : établissement de statuts posant le cadre d'une organisation du XXIème siècle, écriture des chartes des valeurs et d'éthique et surtout renforcement du projet qui doit définir les règles d'existence des principes d'humanisme dans une société dominée par la mondialisation. Trois rendez-vous sont désormais fixés pour avancer sur ces points : un bureau politique élargi, le 12 juillet ; des assises de la démocratie, mi-septembre et un congrès fondateur du MoDem, en novembre.

    Parallèlement, il faut d'ores et déjà penser à préparer les scrutins municipaux et pour ce faire, des référents départementaux seront désignés pour aider à la sélection et à la formation des candidats. François BAYROU a rappelé que la ligne souhaitée était la présence sous nos propres couleurs, dans le plus grand nombre de villes avec possibilité d'alliances en fonction des réalités locales et de la solidité des valeurs défendues et des projets municipaux présentés.

    Dans la deuxième partie de cette rencontre toulousaine, nous avons assisté à un feu d'artifice de questions posées, alternativement par un homme ou une femme, comme y tient François BAYROU. Répondant aux nombreuses interrogations, il a pu, tour à tour annoncer que, très prochainement, seraient adressés les noms des nouveaux adhérents MoDem afin de pouvoir mieux les connaître et plus facilement les inviter aux différentes manifestations. Une carte de France figurera, sur le site national, afin de repérer très vite le responsable MoDem, le plus proche et un système d'autocollants devrait voir le jour pour toucher les non internautes et leur donner les coordonnées nécessaires.

    Des adhérents du Lot et Garonne ont exprimé leur déception et leur frustration de n'avoir pu présenter de candidats MoDem, dans leur département. François BAYROU a regretté cette situation et les a encouragés à regarder avec confiance, résolument vers l'avenir. A un adhérent depuis le CDS, il a réaffirmé que cette maison était toujours la sienne car les valeurs défendues sont les mêmes. Avec une identique force, il a invité un nouveau militant MoDem à accepter des personnes à l'histoire différente. A travers cet échange, on a perçu toute la difficulté mais aussi toute la richesse du « vivre ensemble » qui se dessine. Pour parvenir à cette harmonie, François BAYROU, qui répondait à une question d'une adhérente de la Lozère, sur ce thème, semble préférer une organisation unitaire du MoDem et non la mise en place d'une confédération de partis, en vertu du principe : « plus on fractionne l'identité et moins on a d'identité ». Mais François BAYROU s'empresse de préciser que rien n'est décidé et que ce sujet sera largement débattu, avant d'être tranché, au congrès.

    Et c'est par un long bain de foule que s'est achevée, pour François BAYROU, cette riche étape toulousaine.

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  • Déclaration de François Bayrou :
    « Nationalement, nous avons assisté à une vague dont tout le monde connaît l'ampleur. Cette vague, elle est le prolongement et l'amplification du résultat du deuxième tour de l'élection présidentielle. Cela crée un déséquilibre dans la représentation à l'Assemblée nationale. Un déséquilibre terriblement marqué. Et ce déséquilibre, un jour ou l'autre, la France le regrettera. Il n'est pas sain d'avoir des institutions qui ainsi portent les uns à un nombre de sièges jamais atteint probablement jusqu'à maintenant, et n'offre aux autres qu'une représentation minorée, trop faible naturellement pour que l'équilibre soit réalisé à l'Assemblée nationale.

    Je veux saluer tous les candidats et candidates du Mouvement Démocrate qui se sont vaillamment battus en France bien que pour la plupart d'entre eux, cette élection ait été leur baptême du feu. Ils se sont battus avec courage dans une période trop courte naturellement pour s'imposer et se faire entendre. Mais, je veux les saluer parce qu'ils représentent pour moi un très grand espoir.

    A partir de maintenant, nous avons deux objectifs : le premier objectif, c'est que dimanche prochain, on trouve en France, le meilleur équilibre possible. Le déséquilibre le moins marqué possible bien que les résultats d'aujourd'hui laissent présager naturellement que ce déséquilibre sera fort. Je veux dire que l'UMP a des devoirs particuliers avec le résultat qui est le sien, c'est de réaliser les objectifs qu'elle s'est elle-même fixés. Pour nous, à l'Assemblée nationale, ceux d'entre nous qui seront élus, nous serons vigilants - constructifs et vigilants. Nous serons là pour soutenir ce qui va dans le bon sens et pour dire les yeux dans les yeux, ce qui ne va pas, le jour où nous aurons le sentiment que les décisions prises vont dans un sens inquiétant.

    Et puis, notre deuxième objectif, au-delà de ces élections législatives, ce sera de préparer l'avenir. Préparer l'avenir de deux manières possibles : préparer l'avenir en faisant naître des générations nouvelles de responsables politiques. Et parmi les dizaines de milliers de Français qui ont rejoint le MoDem, le Mouvement Démocrate, il y a une infinie ressource pour offrir à la France, une génération politique nouvelle. Et nous avons aussi à préparer des idées neuves, ne serait-ce que pour le fonctionnement de la démocratie française comme on le voit ce soir. Et puis aussi pour que nous portions un projet de société qui corresponde à l'attente des Français et aux exigences du temps.

    Alors c'est au nom de cet avenir-là que je voulais, mesdames et messieurs, vous saluer, vous dire merci, habitants des Pyrénées-Atlantiques et citoyens français qui pensez qu'un jour il va falloir en effet que la politique française trouve un cours nouveau.

    Je vous remercie »

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