• Mayotte

    « Mayotte est un trait d'union »


    Lors de sa cinquième visite à Mayotte, le 25 août 2006, François Bayrou a appelé à s'attaquer franchement au problème de l'immigration clandestine venant des autres îles de l'archipel des Comores, et à veiller à l'enseignement et à l'usage de la langue française.


    « À cause de son identité, de sa tradition, sa religion et des liens qui existent au sein de sa société, Mayotte est un trait d'union.

    Je défends la départementalisation de Mayotte car le peuple mahorais le veut. Mayotte est une pierre précieuse entre les mains de la France et est une part de la France à cause de son identité, de sa tradition, sa religion et des liens qui existent au sein de sa société. Mayotte est un trait d'union. Je crois qu'il faut répondre aux aspirations de cette société mahoraise qui a quelque chose d'unique, à la fois très jeune et très attachée à ses traditions. Elle se caractérise par un islam ouvert et un fort attachement à la France. Je suis heureux de ce que représente Mayotte pour la France.

    Mais aucune communauté ne pourrait résister sans dommage à une immigration aussi massive. C'est une question difficile, qui empoisonne les relations humaines et familiales. Je crois qu'il y a au moins deux choses à faire. D'abord, l'Etat français doit plus clairement et plus fermement dire ses conditions aux Comores. Les aides doivent être utilisées plus efficacement. Par ailleurs, le droit du sol ne peut pas continuer à s'appliquer à Mayotte, comme en Guyane, et dans une moindre mesure en Guadeloupe. Tout en étant sensible à la misère qui touche les habitants de la forêt brésilienne, de Haïti, comme des Comores, on ne peut pas laisser une partie de la maison France être déstabilisée par de tels flux migratoires. Et qu'on ne me parle pas de racisme ! À Mayotte, il s'agit de gens de même origine, parfois de la même famille. »