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Service garanti dans les transports
« Instaurer un service garanti en associant la loi et la négociation »
Le service public symbolise et réalise le lien social. C'est l'un des piliers de notre modèle français. Pour le sauvegarder, François Bayrou juge nécessaire la définition d'un service minimum garanti dans les transports.
« Le droit de grève est une liberté fondamentale, une grande conquête du mouvement ouvrier. Nul ne saurait remettre en cause ce droit démocratique qui, cependant, ne doit pas entrer en contradiction avec d'autres libertés fondamentales, non moins chèrement acquises. Ainsi de la liberté d'aller et venir, liberté essentielle qui permet à chacun de mener à sa guise sa vie privée, professionnelle, sa vie de famille, sa vie d'étudiant ou de retraité.
Un pays moderne, a fortiori riche d'histoire républicaine, ne peut défendre la notion de service public, que s'il assure une part de service garanti. Sans cet effort, sans une telle réforme, la notion même de service public sera piétinée. Nous n'échapperons pas à cette question. De grands pays européens ont su le faire, sans renier les grandes traditions sociales qui sont les leurs.
Je défends l'instauration d'un service garanti pour les transports publics réguliers de voyageurs. Cette réforme sera menée en associant la loi et la négociation dans les entreprises. La loi formera un cadre, se bornant à fixer les règles de la garantie de service public ; on donnera le temps nécessaire à la négociation, dans chaque entreprise, dans le cadre de cette loi. Il est essentiel de laisser aux partenaires sociaux la possibilité de définir les modalités pratiques d'application, par le dialogue social entre syndicats et directions.
En garantissant une continuité minimale du service public, on assurera la solidarité entre les Français et entre les territoires : deux actions de nature à renforcer la cohésion sociale. »