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Sécurité
« La sécurité, cela commence par la présence de l'État là où ça va mal. »
L'insécurité dans les quartiers qu'on nous montre en flammes à la télévision est, pour François Bayrou, le révélateur d'une menace d'implosion de toute la société française.
« Aux grands maux, les grands remèdes ! La sécurité est le premier devoir de l'État à l'égard des citoyens. L'échec à assurer la sécurité des Français est l'échec majeur de la période récente.
On a appris que les policiers avaient pour consigne de ne pas entrer dans la cité des Tarterêts ! On est loin de la tolérance zéro' ! Il faut inverser notre politique : réimplanter l'Etat au cœur de ces quartiers, pour y incarner la sécurité et le service public. Pas seulement la police de proximité, mais aussi l'Etat de proximité, l'Etat qui protège et qui aide.
Sanctionner tôt, dès le premier délit, serait bien souvent la meilleure prévention (il est absurde de séparer prévention et sanction) : face à la délinquance juvénile, la sanction doit être ultrarapide et éducative. La prison est une impasse, un pourrissoir, on en sort caïd : je suis pour des sanctions qui remettront le jeune au contact de l'autorité : rigoureuses et éducatives. Les travaux d'intérêt général surveillés deviendront une obligation, avec l'encadrement correspondant.
On rendra systématique un principe de réparation du tort causé à autrui ou à la collectivité. Une loi sera votée pour la protection des victimes contre les représailles.
Je proposerai que le maire ou le président de l'intercommunalité - seul responsable accessible et identifiable par le citoyen - ait autorité sur la police de proximité.La prévention commence par la famille : quand j'ai donné cette claque à Strasbourg, j'ai reçu des milliers de lettres, dont beaucoup de parents immigrés. Ils me disaient : Vous avez bien fait, mais si nous donnons une claque, c'est l'assistante sociale'. Il y a un immense effort à conduire pour l'éducation des parents ! Quand il y a abandon de toute responsabilité, les allocations familiales doivent pouvoir être mises sous tutelle.
L'école est la clé. Victor Hugo le disait : Ouvrez une école, vous fermerez une prison'. Si l'école donne de l'espoir, le quartier est sauvé. Au collège, il faut enseigner la loi. On doit sortir du collège les jeunes qui déstabilisent leur classe : il faut des structures scolaires de recours, de petite taille, avec une pédagogie adaptée et une surveillance renforcée.
La loi doit être la même pour tous. Il faut donner l'exemple, au plus haut : je suis contre le principe d'amnistie lié à l'élection présidentielle. »