• Sarkozy: verrouillage politique en vue des législatives (Source Marec)

    medium_sarkozy.2.jpgJe n'ai pas voté pour Nicolas Sarkozy. Je ne l'aime pas. Je craignais "la France d'après". C'est bien pire que je l'imaginais.

    Le petit père de la droite décomplexée aime le pouvoir, le pouvoir absolu. Depuis son élection, il s'emploie à verrouiller le paysage politique, à étouffer toute forme de contestation, toute opposition, tout contre-pouvoir. Pour avoir les mains libres. Pendant cinq ans. 

    Il se garde tout d'abord de ses amis , en nommant Devedjian, un de ses fidèles à la tête de l'UMP, sans se soucier le moins du monde de demander aux militants leur avis. On pourrait également voir Estrosi, un autre proche,  à la tête du groupe UMP à l'Assemblée Nationale... Toujours pour éviter tout risque de dissenssion interne, il fait entrer au gouvernement quelques dinosaures de droite qui pourraient encore avoir quelques ambitions personnelles (Juppé, Alliot-Marie).

    Il batit ensuite une série de pare-feux pour contrer celui qui pourrait être son principal opposant dans les années à venir, François Bayrou: après avoir usé de toute sa force de "persuasion" entre les deux tours pour s'assurer le ralliement de la quasi-totalité des élus UDF, il crée un nouveau parti "centriste", le  Parti Social Libéral et Européen pour les regrouper. Sous son aile protectrice.

    Il reçoit également Baylet, le patron des radicaux de gauche, en lui proposant de réunir la grande famille radicale et d'en faire une force centrale sur l'échiquier politique. Un futur concurrent pour le MoDem? Ca serait dommage: ils sont sympas les radicaux... De droite ou de gauche, qu'ils rejoignent le Mouvement Démocrate!

    Par la même occasion, cette ouverture à gauche déstabilise aussi le parti socialiste qui doit douter de la fiabilité de ses alliés du PRG. Mais le PS est dans un tel état qu'il n'inquiète sans doute déjà plus Nicolas Sarkozy...

    Il nomme ensuite Morin, l'un des déserteurs du camp Bayrou à la tête des armées; et invite également Kouchner, personnalité appréciée de l'électorat centriste, dans son gouvernement. Ces débauchages individuels donnent l'impression qu'une véritable union nationale est en train de se former autour de lui. Cosmétique! Rien à voir avec le projet de François Bayrou: l'objectif du leader de l'UDF était de rassembler, au-delà des clivages traditionnels, des réformateurs s'accordant sur un projet de gouvernement. Pas d'attirer des personnalités avides de maroquins dans un gouvernement par ailleurs très conservateur.  

    L'objectif est clair: empêcher le MoDem d'être en mesure de former un groupe au parlement. Et même sans doute plus: infliger une humiliation à François Bayrou. 

     

    Que faire? Résister.

    "Je sais très bien quelle va être la difficulté extrême du combat électoral. D'une certaine manière, c'est cette difficulté que nous avons choisie, qui donne à notre démarche toute son authenticité. Je sais très bien que les Français attendent des gens capables de résister à toutes les pressions pour les défendre."  François Bayrou

    Marec Blog 20 minutes  


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