• Pacte Ecologique

    « Je soutiens les 10 objectifs et les 5 propositions de Nicolas Hulot. » 


    François Bayrou travaille depuis de nombreuses années sur les questions d'environnement avec des associations, des ONG, des experts, des membres du comité réuni autour de Nicolas Hulot. Quelques jours après le lancement par celui-ci du Pacte écologique, François Bayrou lui a répondu « de citoyen à citoyen » : cette « démarche civique » se rapproche de sa volonté de rassemblement au-delà des clivages idéologiques.


    « Le réchauffement climatique place tous les pays de la planète devant une responsabilité inédite, pour préserver l'avenir de l'espèce humaine. Nous ne trouverons une réponse à ce défi que par le rassemblement des énergies qui se sont jusqu'ici opposées de manière stérile, par la conversion de la vie politique française à une démarche de rassemblement. »

    François Bayrou retrouve les dix objectifs énoncés par Nicolas Hulot dans bon nombre de ses propositions :

    « Réduire le flux de matières premières, ce qui est possible sans porter atteinte à notre niveau de vie ; planifier sur deux décennies le renchérissement des carburants afin de permettre aux différents acteurs de s'adapter ; protéger la biodiversité par une politique participative ; rendre à la ville un espace équilibré, où familles et activités économiques puissent cohabiter sans gaspiller l'espace et les carburants ; développer les biocarburants et les énergies renouvelables – prenons l'exemple de l'Allemagne : le diesel vert y coûte 30 % moins cher que le diesel pétrole. Pour la recherche, j'ai proposé que tous les partis s'accordent pour augmentant le budget de 5 % par an, sur dix ans ; l'écologie doit être au centre d'une politique de recherche. Face aux maladies qui apparaissent et qui sont le résultat de l'activité humaine, je suis favorable à la création d'une autorité nationale chargée de l'alerte.

    Je soutiens les cinq propositions de Nicolas Hulot.

    J'approuve son idée de création d'un poste de vice-premier ministre. Pour des raisons constitutionnelles, j'emploie plutôt l'expression "ministre n°2 du gouvernement". Il ne s'agit pas d'un ministre de l'écologie – conception de Nicolas Sarkozy ou Laurent Fabius – mais d'une autorité en charge du long terme, qui pensera chacune des décisions du gouvernement en termes d'impact sur l'avenir. Il concentrera les services chargés jadis de la planification, et sera doté d'une autorité réelle sur l'équipe ministérielle et les représentants de l'Etat.

    Je suis favorable à l'instauration d'une taxe carbone, ainsi qu'à la réorientation des subventions agricoles. Ces deux décisions doivent être envisagées et promues à l'échelon européen. Les revenus de la taxe carbone permettront de réduire les charges sociales qui pèsent sur le travail.

    Une démocratie participative est le seul moyen de mettre en place une démarche politique fondatrice en matière d'écologie. Pour que les choses bougent, tous les Français doivent se sentir concernés.

    Enfin, la mise en place d'une éducation à l'écologie fait partie de l'éducation civique. »