• Laïcité

    « La laïcité à la française : garantir l'unité dans la diversité. »


    Dans les symboles comme dans la loi, notre laïcité est un trésor national. François Bayrou, tant en homme d'Etat qu'en homme de foi, s'engage pour cette "laïcité à la française" qu'incarne la loi de 1905. En 1994, ministre de l'Education nationale, c'est lui qui avait pris la circulaire interdisant à l'école les signes religieux ostentatoires.


    « La laïcité est le centre même de la démocratie française. Elle est le patrimoine commun de principes et de convictions qui fait le ciment et l'essence de notre civilisation singulière, au-delà des religions et des histoires différentes. Elle établit une autonomie des ordres politique et religieux, qui porte en elle les autres autonomies, des syndicats, des entreprises et de la vie économique, des associations.

    Le port du voile par les jeunes filles musulmanes, manifestation visible du mouvement de revendication de l'islam, porte des significations de nature à inquiéter l'architecture de valeurs autour desquelles se sont construites la République et son école.

    Ce vêtement qui se fait signe affirme d'abord que la loi de Dieu est supérieure à la loi des hommes. Il entre doublement en contradiction avec les valeurs qui fondent notre société.

    En premier lieu parce que, pour nous, la loi a un caractère éminemment séculier.

    Secondement parce que cette manière de vêtir singulièrement les jeunes filles et les femmes semble signifier que, aux yeux de celles qui la revendiquent ou s'y soumettent comme aux yeux de celles et de ceux qui la prônent, le statut de la femme est inférieur à celui de l'homme.

    Sur cette question dite du voile, la fermeté des principes ne doit pas empêcher de laisser aux équipes éducatives une certaine marge de souplesse et sur le terrain. Souvent, le règlement  vaut mieux que la loi.

    L'interrogation sur la laïcité ne se limite pas à l'école, et la question de l'islam ne se limite pas au voile. Les moyens matériels et humains mis à la disposition des musulmans pour leurs pratiques et pour leur vie de tous les jours sont aussi en cause.

    Un code de la laïcité est devenu nécessaire, un code qui reprenne de manière simplifiée et solennelle les textes qui fondent l'architecture juridique de notre laïcité et ont construit le compromis laïque. Je ne suis pas favorable à modifier l'arsenal juridique, notamment la loi de 1905. Si des adaptations doivent être trouvées, la rédaction d'un tel code le permettra.

    La laïcité signifie le respect. Elle doit défendre, dans l'espace public et notamment à l'école, les principes de non-discrimination et de primauté de la loi.  »