François Bayrou a visité le salon de l'Agriculture en compagnie de Francois Sauvadet, député de Côte-d'0r en charge des questions agricoles. Il était par ailleurs accompagné des parlementaires Marielle de Sarnez, Jacqueline Gourault, Claire Gibault, Daniel Soulage, Jean Lassalle, Charles de Courson, Michel Hunault et Jean Boyer. Pour ce fils d'agriculteur, le succès du salon démontre le lien qui existe entre la France et le monde agricole : "La France entière a besoin de sauvegarder son visage agricole" et les agriculteurs "ont besoin d'un président de la République qui les aime, les comprenne, les soutienne parce que ce sera un combat de tous les jours".

La politique agricole française "doit s'occuper d'agriculture mais aussi d'agriculteurs" a déclaré le candidat à l'élection présidentielle. "Il faut que sans trêve le nouveau gouvernement défende la vocation agricole de notre pays et une PAC [Politique agricole commune] qui prenne en charge le soutien des exploitations familiales", a insisté François Bayrou lors d'un point presse sur le stand des brasseurs de France. "Il faudra que le gouvernement français, à partir du mois de mai, défende l'idée que le soutien du revenu agricole est une chose très importante" a précisé le candidat. Il a cependant plaidé pour une politique fondée à long terme sur les prix. François Bayrou considère en effet que l'agriculture est "un secteur d'avenir", indispensable notamment à "la sauvegarde de la souveraineté alimentaire" de la France. Favorable à "un nouvel équilibre", il a déclaré qu'il "partageait" l'opinion du président de la République sur l'attitude du commissaire européen au Commerce. Peter Mandelson est accusé d'avoir fait beaucoup de concessions lors des négociations agricoles internationales sans demander de contreparties : "Jacques Chirac a exprimé vertement des remarques (à l'adresse de M. Mandelson), il y a plus ou moins une quinzaine de pays qui partagent cette ligne d'exigence, et je partage les remarques exprimées à ce sujet". S'agissant des OGM, François Bayrou s'est prononcé en faveur d'un moratoire tout en soulignant que cela fait en réalité des années que la France est sur un moratoire : afin de "sortir de la zone d'incertitude", il annoncé que s'il était élu Président, il demanderait "un débat national sur les OGM nourri d'un rapport présenté par les scientifiques de notre pays". Il s'appuierait sur "une commission composée en particulier de pharmacologues" ainsi que de l'Académie des Sciences. Le candidat à l'élection présidentielle François Bayrou est le seul candidat à la présidentielle à être lui-même à la tête d'une exploitation agricole : il a dans les années 70, repris la ferme de son père et il élève aujourd'hui des chevaux à Bordères dans les Pyrénées-Atlantiques.