• Condition féminine

    « Priorité aux femmes »

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    Les femmes assument souvent deux vies en même temps : familiale et professionnelle. D'autres se retrouvent complètement seules à "tout porter". Il y a enfin celles qui sont victimes, qui se taisent : François Bayrou s'engage à les aider.


    « Je veux parler de la vie des femmes, et notamment de cette contrainte que représente le fait d'avoir, très souvent, deux vies en même temps. Même si cela va mieux, même si les tâches familiales et professionnelles sont mieux équilibrées, les femmes portent toujours une très grande part de la responsabilité de la famille.

    Je veux en parler avec elles : du travail précaire, des CDD, des temps de travail à 20 heures, des emplois du temps que cela représente, avec leur vie personnelle et leurs charges de famille...

    C'est un très grand enjeu que l'équilibre à trouver autour de la condition de la femme. Salaires inférieurs d'un tiers à ceux des hommes, exigences plus grandes de la part des employeurs, fragilité qu'elles ressentent parce qu'elles se retrouvent souvent seules. Tout ceci est lourd à porter.

    Les femmes sont trop souvent victimes de violences, dans les cités en particulier : il faut qu'elles prennent les choses en main et fassent entendre leurs voix. Quand nous avons appris l'épouvantable drame de cette jeune fille transformée en torche vivante dans un bus incendié par des criminels dans la banlieue de Marseille, je me suis dit qu'un jour viendrait où il y aurait une révolution des femmes dans les quartiers. Et j'aiderai de toutes mes forces cette révolution des femmes pour sortir les banlieues du drame.

    Etre femme aujourd'hui, c'est aussi, parfois, être confrontée à la violence conjugale. La violence conjugale, c'est l'enfer. Pour les femmes, parce que leur foyer devrait être un lieu de paix et de protection, et qu'il devient le lieu de l'humiliation et des coups ; pour les enfants, dont la vie est brisée par ce qu'ils voient et ce qu'ils entendent. Il faut en parler davantage pour que les femmes échappent à la honte injuste qu'elles ressentent. Pour qu'elles parlent.

    Pour lutter contre la violence conjugale, je propose une loi-cadre, qui développerait l'information, y compris par la télévision. Je veux aussi accroître le nombre et la qualité des structures d'accueil des femmes et des enfants. Renforcer la veille sociale. Donner à la justice les moyens de sanctionner le coupable et de l'éloigner du domicile. »