• Bayrou réaffirme son "indépendance" face au "nouveau centre" annoncé dans la majorité (Source LeMonde.fr)

    "Il y a une très grande différence entre ce que je proposais et ce que Nicolas Sarkozy a fait. Moi, je proposais un rassemblement, et il a fait des ralliements", a affirmé François Bayrou, le président de l'UDF et fondateur du Mouvement démocrate, dimanche 20 mai au soir, lors de l'émission "France Europe Express" sur France 3.

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    L'ex-candidat à la présidentielle a réaffirmé "l'indépendance" de son Mouvement démocrate : les citoyens doivent avoir "des avocats à la tribune, et pas seulement des béni-oui-oui qui vont ratifier une décision prise ailleurs", a-t-il affirmé, plaidant pour un "contre-pouvoir" face au président de la République, qui a "tous les pouvoirs entre les mains".

    "LOGIQUE D'ALLÉGEANCE"

    Il a critiqué la "logique d'allégeance"  mise en place par Nicolas Sarkozy, fustigeant le revirement de certains ralliés, dont Bernard Kouchner, issu du PS, et Hervé Morin, issu de l'UDF. "Comment est-ce possible de penser avant la campagne que c'est le pire de tous, et d'entrer le lendemain de l'élection dans le gouvernement ?", a demandé l'ex-candidat centriste à la présidentielle.

    Plus tôt dimanche, les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont confirmé, lors d'une réunion dans les locaux de l'Assemblée nationale, leur volonté de créer une nouvelle structure au sein de la majorité présidentielle : "Pour répondre aux attentes des nombreux militants et sympathisants UDF qui ne se reconnaissent pas dans la démarche de François Bayrou et de son Mouvement démocrate, nous avons décidé de lancer un nouveau parti politique", a déclaré le député de la Côte-d'Or, François Sauvadet.

    Les députés UDF, dont l'ex-chef de file Hervé Morin est devenu ministre de la défense de François Fillon, devraient officialiser le lancement de ce parti lors d'une conférence de presse qui devrait se tenir "dans les tout prochains jours". Le parti pourrait s'appeler "nouveau centre", a précisé le député des Alpes-Maritimes, Rudy Salles, précisant que ce n'était qu'"une piste de réflexion".

    "UNE CENTAINE DE CANDIDATS"

    Le nouveau parti centriste lié à la majorité présidentielle présentera "une centaine de candidats" aux législatives de juin, a précisé Nicolas Perruchot, député UDF de Loir-et-Cher. MM. Perruchot et Salles ont tous deux estimé qu'une trentaine de candidats, soit un tiers d'entre eux, étaient en position d'être élus. Cela permettrait de constituer un groupe parlementaire (20 députés au minimum).

    De son côté le Mouvement démocrate de François Bayrou présentera 535 candidats aux législatives, selon la liste publiée vendredi soir. D'après une projection BVA, le MoDem, malgré un bon score de premier tour (12 %), n'obtiendrait que 0 à 4 députés, car il pâtirait du maintien par l'UMP de ses candidats au second tour.

    Interrogé sur l'éventualité d'alliances à l'occasion des législatives, M. Bayrou a affirmé ne pas avoir vu l'ex-candidate socialiste Ségolène Royal "depuis l'entre-deux tours". "Je ne demande pas qu'on joue de la mandoline sous mes fenêtres, et je n'ai pas l'intention de jouer de la mandoline sous les fenêtres de qui que ce soit", a-t-il affirmé, plaidant pour des "majorités locales" qui associent des élus de droite, de gauche et du centre.

    Article du Monde  


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