• 33 000 "pré-adhésions" au MoDem Dépêche AFP

    Bayrou annonce "33.000 inscriptions spontanées" au Mouvement démocrate

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    Source France 24

    François Bayrou a indiqué vendredi que depuis dimanche soir, son site internet avait reçu "33.000 inscriptions spontanées" au Mouvement démocrate qu'il vient de lancer.

    "On a commencé à parler du Mouvement démocrate dimanche soir (...) Il se trouve que, depuis dimanche soir, les adhésions arrivent sur le site bayrou.fr sans interruption", a-t-il dit sur RTL.

    Il a précisé avoir atteint "à 22H30" jeudi soir "33.000 inscriptions spontanées, sans campagne, sans appel". "Le chiffre me surprend moi-même", a-t-il confié.

    François Bayrou, qui a obtenu 6,8 millions de suffrages le 22 avril, a indiqué qu'au Parlement, le Mouvement démocrate - ou Modem - "pourra voter tout ce qui est bien". "Je pourrai voter des projets présentés par le gouvernement de Nicolas Sarkozy", a-t-il dit.

    Interrogé sur son voté le 6 mai, François Bayrou a refusé de dire s'il avait voté blanc ou Ségolène Royal.

    "Si je me suis borné à dire que je ne votais pas pour Nicolas Sarkozy, c'était précisément pour ne pas rendre mon vote public", s'est-il justifié.

    François Bayrou a mis sur orbite jeudi son Mouvement démocrate, "force politique nouvelle, indépendante", en affirmant sa volonté de "résister" aux "pressions" qui expliquent selon lui les ralliements de la plupart des députés centristes à Nicolas Sarkozy.

    Lors d'un conseil national de l'UDF à la Mutualité à Paris, une résolution proposant le lancement de ce parti a été approuvée à l'unanimité des présents (plus de 2.500, selon l'UDF), moins 4 votes contre et 4 abstentions, lors d'un vote à main levée.

    "Rien n'est plus important que de bâtir en France un contre-pouvoir libre", a déclaré M. Bayrou, "troisième homme" de la présidentielle, qui ambitionne de prolonger aux législatives de juin son élan du premier tour (18,57%).

    Le Mouvement démocrate, dont la création sera formalisée lors d'un congrès "à l'automne", doit présenter des candidats sous cette étiquette dans toutes les circonscriptions. Les cas des députés UDF ayant rallié Nicolas Sarkozy après avoir soutenu M. Bayrou au premier tour restent à régler.

    Le leader centriste était entouré de nombreux sénateurs et députés européens, mais seulement d'une poignée de députés nationaux (Jean Lassalle, Anne-Marie Comparini, Gérard Vignoble et Gilles Artigues).

    Dans une ambiance chargée d'émotion, sous des huées et quelques applaudissements, le député européen Jean-Louis Bourlanges est venu dire "au revoir" à ses amis bayrouistes, leur reprochant de "s'enfermer dans la plus sympathique mais la plus tragique des impasses stratégiques".

    A peu près au même moment, l'un des anciens lieutenants de M. Bayrou, le député Hervé Morin, était ostensiblement auprès du président élu, qui souhaite la création d'un "pôle centriste" au sein de la majorité présidentielle.

    De nombreux députés UDF dépendent d'accords avec l'UMP pour leur réélection et le parti de M. Sarkozy a annoncé qu'il investirait des candidats contre les sortants UDF ne rejoignant pas la majorité présidentielle, et notamment contre M. Bayrou.

    "Nous ne sommes pas l'opposition, nous ne sommes pas la majorité présidentielle, le doigt sur la couture du pantalon", a insisté la vice-présidente de l'UDF Marielle de Sarnez, revendiquant "liberté de jugement et de conscience".

    "Je sais quelle va être la difficulté extrême du combat électoral", a toutefois reconnu M. Bayrou, alors que, selon un sondage BVA, le Mouvement démocrate n'obtiendrait que 8 à 13 députés, contre 29 aujourd'hui pour l'UDF.

    M. Bayrou, objet de toutes les attentions de la candidate socialiste Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle, a tenu à démentir toute alliance à gauche pour les législatives, qualifiée de "sornette".

    "Je n'ai pas quitté l'allégeance d'un côté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre", a-t-il assuré, sous les encouragements.

    S'il n'a pas voulu condamner les députés qui l'ont lâché, il a affirmé sa "conviction profonde" qu'"il est plus juste, plus loyal, plus prometteur, plus important de résister" quand "on subit des pressions".

    Et, prenant date pour la suite, il a prédit que le "rassemblement" annoncé par Nicolas Sarkozy "n'aura pas de légitimité", car "si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement".

    L'UDF sera "une force constitutive" du Mouvement démocrate et accueillera notamment le parti écologiste de Corinne Lepage Cap 21, et Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts.


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