• Polynésie


    « Elu président, je garantirai que l'État sera impartial en Polynésie. »


    A Papeete en octobre dernier, François Bayrou a exposé sa vision d'avenir : il milite activement pour l'émergence locale d'une troisième voie pour la Polynésie. Il a officialisé son rapprochement avec Philip Schyle, leader du parti Fetia Api.


    « La Polynésie et la France, c'est une aventure qui a entraîné le développement de cette région. Cette aventure humaine a bien plus de côtés brillants que de côtés sombres : ce qui a été fait est formidable. La Polynésie est un modèle de société exemplaire dans la grande zone Pacifique. La présence de la France dans le Pacifique est une chance pour notre pays et pour toute la zone.



    Elu président, j e garantirai que l'État sera impartial en Polynésie, car jusqu'ici l'action de l'Etat a failli.


    La situation actuelle est inquiétante : les situations de blocage se multiplient, car des groupes différents, parfois antagonistes, interfèrent pour rendre la situation en Polynésie sans issue. Deux clans attisent le feu, les crises pourrissent sans qu'il y ait le dialogue nécessaire.


    L'immense majorité des Polynésiens a envie qu'un équilibre s'installe et que les choses avancent. Quand tout est bloqué, tout le monde en souffre.


    Le seul espoir pour la Polynésie, c'est une troisième voie pour dépasser ce clivage entre indépendantistes et autonomistes. J'ai une grande estime pour Philip Schyle, c'est quelqu'un de bien, quelqu'un au-dessus de la mêlée. J'ai été heureux d'apporter mon soutien à l'alliance qu'il a faite avec Nicole Bouteau. Philip Schyle peut faire un pont, montrer à ces gens qui appartiennent à deux partis 'fâchés à mort', qu'on peut peut-être travailler ensemble pour le bien de la Polynésie. Il en a l'intelligence, la modération, la volonté, le caractère.


    La situation de blocage a été créée par une absurdité institutionnelle : on a bâti un mode de scrutin en croyant avantager M. Gaston Flosse, et cela s'est retourné contre lui. Un scrutin proportionnel à prime majoritaire à l'intérieur de circonscriptions, c'est un casse-tête absolument effroyable ! Oui, il faut des changements institutionnels.


    Je propose une modification du mode de scrutin, dans le but d'instaurer une règle du jeu juste et efficace. Ainsi les gens seront obligés de travailler ensemble. C'est ce dont la Polynésie a le plus besoin.


    Pour qu'on n'ait plus perpétuellement cette guerre d'un clan contre l'autre qui paralyse la Polynésie, pour construire cette force politique nouvelle, les femmes et les hommes de qualité et de courage, honnêtes et compétents, existent. Il suffit qu'ils se mettent autour de la table. »