• Le projet de François Bayrou est "raisonnable" et "rassembleur"

    François Goulard a expliqué pourquoi il avait des divergences profondes avec Nicolas Sarkozy et pourquoi il soutenait François Bayrou. Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche considère que son projet "rassembleur" et "raisonnable" est susceptible d'emporter l'adhésion des Français.

    François Goulard a expliqué ses divergences avec Nicolas Sarkozy. Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche s'est ainsi dit "heurté" par les propos du candidat de l'UMP sur le caractère inné de la pédophilie et du suicide. François Goulard est issu de la formation Démocratie libérale. Il a expliqué que le fondement du libéralisme, c'est de considérer que l'homme est un être libre et responsable : il n'est donc pas prédéterminé dans son comportement. Il a également expliqué qu'il n'était pas en accord avec le candidat de l'UMP sur d'autres sujets graves alors qu'il trouve le projet de François Bayrou, "rassembleur" : il considère d'ailleurs que c'est la première mission d'un président de la République. "On ne bâtit rien dans les conflits internes » a assuré François Goulard. De même, il juge que le programme de Nicolas Sarkozy fait dans la démagogie. Il estime en revanche que celui de François Bayrou est « raisonnable" car le candidat prône une baisse des dépenses publiques et une réduction du déficit de fonctionnement de l'Etat. Idem sur les retraites. François Goulard juge le projet de réforme de François Bayrou beaucoup plus réaliste et plus facile à mettre en œuvre car "on ne risque pas de se heurter à une partie de la population". "Il n'y a pas de réformes sans consensus" a insisté François Goulard, "une logique de clans ne permet pas d'avancer". Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche est donc en accord avec la démarche politique de François Bayrou même s'il a reconnu que rassembler au-delà de son propre camp, demande un effort car "tout le monde est habitué à la coupure de la France en deux". Mais François Goulard a fait remarquer qu'en Europe, beaucoup de pays étaient gouvernés par des coalitions : ainsi, il n'y a pas d'oppositions radicales. Il considère qu'en France, rien ne sépare véritablement la droite modérée et la gauche moderne : il y a plus en commun entre les modérés qu'entre les extrêmes. Enfin, s'agissant de la personnalité de Nicolas Sarkozy, François Goulard a jugé les phrases du candidat de l'UMP rapportées par Azouz Begag, "choquantes" et "dérangeantes". Au-delà, il considère que le ministre délégué chargé de la promotion de l'égalité des chances qui a aussi rejoint François Bayrou, a été projeté au gouvernement sans y être préparé. Il "s'est heurté à une forme de racisme ordinaire" : "Cela nous interroge sur nous-mêmes" et notamment sur les relations que nous entretenons avec les gens issus de l'immigration. François Goulard a avoué avoir eu des divergences avec le ministre de l'Intérieur dès le début mais il a expliqué qu'il était resté au gouvernement parce qu'il avait le plus grand respect pour Dominique de Villepin et Jacques Chirac qu'il considère comme des humanistes.

    RCF

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