• Ecole

    « Mon objectif : diviser par deux l'échec scolaire, multiplier par deux la réussite. Partout dans le pays. »

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    Le défi de la mondialisation, c'est le défi de la recherche et de l'éducation. Juger de la responsabilité des dirigeants du pays, c'est regarder quelle place ils accordent à l'école dans leur action. Pour François Bayrou, elle est la première.



    « L'éducation est la priorité absolue de mon projet.

    Presque un enfant sur cinq est en échec dès le plus jeune âge et sort de l'école sans diplôme ; et un sur cinq sort diplômé au niveau de la licence. Nous devons nous fixer un objectif : diviser par deux l'échec scolaire, et multiplier par deux la réussite scolaire, dans tous les milieux sociaux, particulièrement les moins favorisés.


    La première condition pour y parvenir, c'est que 100 % des élèves sachent lire et écrire à l'entrée en sixième. S'ils ne savent pas, qu'on leur apprenne. Garantir la lecture, c'est changer le collège.


    Retrouver un collège paisible ne se fera pas avec des policiers, mais avec des éducateurs. Il faut reconstruire l'autorité du professeur et du surveillant. Pour l'élève, ou les deux élèves qui mettent la classe par terre, il faut des éducateurs et des psychologues, sans doute dans des internats. Tout le monde comprendra le message.La présence d'adultes à l'école, pour les études surveillées, l'accompagnement, je la prévois dans le cadre du service civique et de l'activité universelle.


    Il faut repenser la carte scolaire pour l'égalité des chances : en défendre le principe, lui redonner son sens. Là où plusieurs établissements sont identiquement accessibles, il faut construire des réseaux et ouvrir aux élèves, peut-être aussi aux enseignants, la possibilité d'accéder à tous les établissements du réseau.


    Donnons un égal accès à tous les établissements aux filières d'excellence, au lieu de créer des filières de ‘discrimination positive' alibi (et conservons un volant de places offertes à un concours national ou académique pour ne pas pénaliser à rebours les bons élèves). Dès lors, chaque famille, au lieu de chercher une grand-mère ou un collatéral dans le 5ème arrondissement, cherchera la même grand-mère ou le même collatéral dans un lycée provincial ou de banlieue.


    La clé de tout cela, c'est l'innovation, l'évaluation et la communication de l'innovation. Le grand corps qu'est l'Éducation nationale a besoin d'autonomie à tous les niveaux, de gestion des ressources humaines, de co-responsabilité, de concertation transparente avec les femmes et des hommes qui font vivre l'Éducation nationale. Et les étudiants candidats au Capes ou à l'agrégation ont raison de le dire : nous ne pouvons pas jouer les recrutements à l'accordéon. Je suis partisan d'une loi de programmation sur dix ans des recrutements.


    Sur cet enjeu national, il faut fixer de grands objectifs, discutés et votés de manière transpartisane, sur lesquels le président de la République s'engage. »