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  • Allons nous encore conserver longtemps ce vieux clivage gauche/droite d'avant la chute du mur de Berlin ? Cet archaisme finit par nous couter chers à un moment de l'histoire ou la plupart des grands pays sont passés au clivage conservateur/sociaux démocrate. Le bilan ?

    Un PS qui n'en finit plus d'être paralysé par sa vieille logique de rassemblement des gauches (comme si le communisme ou le socialisme avait encore un avenir) et qui n'en finit plus de décevoir autant la gauche de la gauche que le camp social démocrate. (souvenons nous que c'est lui qui a poussé un grand nombre d'élécteurs du PC dans les bras du Front national et aujourd'hui dans ceux de Nicolas Sarkozy en ne tenant ni ses promesses des années 81/88, ni un discours responsable). Un camp conservateur plus décompléxé que jamais et arc bouté sur la notion "de droite" surfant sur le desarroi des citoyens les plus défavorisés et les peurs de notre époque (amalgame immigration et identité nationale, culte de la compétitivité et du profit).

    A la vue de ce tableau ni enthousiasmant, ni moderne J'espere sincerement que les démocrates de gauche et de droite moderée sauront dépasser leur differences minimes et oublier les querelles de leader pour se retrouver afin de battir avec François Bayrou ce grand parti social démocrate et liberal qui nous fait tant défaut. Il est clair que le camp conservateur a réussi a clarifier sa position et à s'unir autours d'un projet lisible et cohérent (même si trop populiste et simpliste à mon gout). Dés lors, l'avenir d'une opposition moderne, régénérée, active et lucide passe par l'union des démocrates autours d'une plate forme composée du Mouvement Démocrate et certainement d'un Parti socialiste rénové. D'une part pour empecher l'UMP hégémonique de disposer de tout les pouvoirs (et donc de n'avoir aucun garde fou) aux législatives prochaines, et surtout pour préparer l'échéance de 2012. Faute de quoi le pays sera en panne de réelle alternative politique à Nicolas Sarkozy et sa droite décompléxée pourrait bien s'installer pour 10 ans.

    Quand au pseudo nouveau parti du centre droit en cours de préparation (Robien, Santini et autres visionnaires courageux) il sera inféodé a l'UMP et ne constitue donc ni une promesse d'alternative ni un nouveau courant adapté à notre époque.

    Ne nous y trompons pas, la route sera longue, difficile et semée d'embuches pour les démocrates mais elle sera à coup sure passionnante, enrichissante et surtout elle menera à la victoire, car la France est un pays profondément social démocrate. Ca vaut le coup. Et puis nous n'avons pas la choix, il en va de l'avenir du pays et de sa modernisation obligatoire.

    Source : http://nouvelledonne.blog.20minutes.fr/


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  • François Bayrou a présenté le Mouvement Démocrate (MoDem) comme une formation politique qui sera l'avocat des citoyens face au pouvoir et qui défendra le pluralisme. Le président de l'UDF souhaite ainsi qu'il existe à l'Assemblée nationale, un contre-pouvoir face à un président de la République qui cumule tous les pouvoirs et qui a le soutien des puissances financières et médiatiques. Il est convaincu que les Français profiteront des législatives de juin pour équilibrer les pouvoirs.

    François Bayrou a estimé que l'ouverture de Nicolas Sarkozy à des personnalités de gauche et du centre était un élément de communication de son gouvernement. « Il y a une très grand différence entre ce que je proposais et ce que Nicolas Sarkozy a fait » a insisté le président de l'UDF, « Moi, je proposais un rassemblement, et il a fait des ralliements ». Dans le premier cas, il s'agissait de faire un contrat de législature avec des ensembles politiques prêts à travailler ensemble alors que dans le second, des personnalités quittent leur famille politique pour s'intégrer à la majorité présidentielle. François Bayrou a en outre fait remarquer que Nicolas Sarkozy comme François Fillon disaient il y a encore quelques semaines que l'ouverture politique générait de la confusion et était un danger pour la démocratie. Il a également constaté que Bernard Kouchner comme Hervé Morin n'avaient pas de mots assez dur à l'encontre de Nicolas Sarkozy pendant la campagne et qu'ils ont pourtant accepté de rejoindre son gouvernement. Cette attitude désespère, selon lui, les Français qui ont cru ce qu'ils disaient...

    Le président de l'UDF considère que « l'élection de Nicolas Sarkozy ouvre une phase tout à fait inédite dans l'Histoire de la République » : c'est la première fois que tous les pouvoirs politiques vont être concentrés dans les mêmes mains avec un soutien des puissances économiques, financières et médiatiques. Selon François Bayrou, il n'existe pas d'exemples similaires dans le monde. Il est donc nécessaire, à ses yeux, d'avoir des contre-pouvoirs et un pluralisme à l'Assemblée nationale pour que des voix libres puissent s'exprimer en face de ce pouvoir. Le président de l'UDF est d'ailleurs convaincu qu'aux législatives de juin, les électeurs imposeront un équilibre des pouvoirs. Il a promis que les députés élus sous l'étiquette Mouvement Démocrate (MoDem) voteront en fonction de ce qui leur paraît être l'intérêt du pays : il n'y aura pas de députés au vote automatique qui approuveront systématiquement tous les textes présentés par le gouvernement ou qui s'y opposeront à chaque fois. François Bayrou a constaté que la plupart des élus sont les avocats du pouvoir auprès des citoyens : « Je veux des élus qui soient les avocats des citoyens auprès du pouvoir ». « Nous allons réinventer le premier tour » a expliqué François Bayrou qui présente 535 candidats aux législatives, « nous allons donner aux Français les moyens de dire : 'nous voulons des contre-pouvoirs, nous voulons le pluralisme' ».

    François Bayrou a reconnu que le scrutin majoritaire constituait un obstacle de taille au pluralisme : il a réuni sur son nom 18,5% des voix au premier tour de la présidentielle, sa nouvelle formation, le MoDem, risque néanmoins d'avoir peu d'élus au Parlement. Il a jugé la disproportion « inacceptable ». Il s'agit, à ses yeux, d'« un scandale démocratique ». La raison tient à son refus de passer des alliances avec l'UMP et le PS : « Nous avons refusé de faire allégeance à un camp et à l'autre camp. Je considère que la démocratie a besoin de gens qui refusent de faire allégeance et qui revendiquent leur liberté ». « On a besoin d'avoir un Parlement de libre expression pour que le pouvoir se rende compte qu'il est en train de prendre le mauvais chemin » a ajouté François Bayrou. Il a précisé qu'il sera notamment très vigilant sur la manière dont nous allons maintenir le lien social en France. Il a pris l'exemple du projet de création d'une franchise de 75 euros pour l'assurance maladie : »Comment se soigner si on a des difficultés financières ?« . »Pour que les Français soient associés à ce débat, il faut avoir une force capable de monter à la tribune pour dire : ‘ce que vous faites n'est pas bien'« . Les Français ont, selon lui, »besoin de trouver des avocats pour résister aux décisions du pouvoir quand ces décisions paraissent injustes ou mal orientées". France 3


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  • "Il y a une très grande différence entre ce que je proposais et ce que Nicolas Sarkozy a fait. Moi, je proposais un rassemblement, et il a fait des ralliements", a affirmé François Bayrou, le président de l'UDF et fondateur du Mouvement démocrate, dimanche 20 mai au soir, lors de l'émission "France Europe Express" sur France 3.

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    L'ex-candidat à la présidentielle a réaffirmé "l'indépendance" de son Mouvement démocrate : les citoyens doivent avoir "des avocats à la tribune, et pas seulement des béni-oui-oui qui vont ratifier une décision prise ailleurs", a-t-il affirmé, plaidant pour un "contre-pouvoir" face au président de la République, qui a "tous les pouvoirs entre les mains".

    "LOGIQUE D'ALLÉGEANCE"

    Il a critiqué la "logique d'allégeance"  mise en place par Nicolas Sarkozy, fustigeant le revirement de certains ralliés, dont Bernard Kouchner, issu du PS, et Hervé Morin, issu de l'UDF. "Comment est-ce possible de penser avant la campagne que c'est le pire de tous, et d'entrer le lendemain de l'élection dans le gouvernement ?", a demandé l'ex-candidat centriste à la présidentielle.

    Plus tôt dimanche, les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont confirmé, lors d'une réunion dans les locaux de l'Assemblée nationale, leur volonté de créer une nouvelle structure au sein de la majorité présidentielle : "Pour répondre aux attentes des nombreux militants et sympathisants UDF qui ne se reconnaissent pas dans la démarche de François Bayrou et de son Mouvement démocrate, nous avons décidé de lancer un nouveau parti politique", a déclaré le député de la Côte-d'Or, François Sauvadet.

    Les députés UDF, dont l'ex-chef de file Hervé Morin est devenu ministre de la défense de François Fillon, devraient officialiser le lancement de ce parti lors d'une conférence de presse qui devrait se tenir "dans les tout prochains jours". Le parti pourrait s'appeler "nouveau centre", a précisé le député des Alpes-Maritimes, Rudy Salles, précisant que ce n'était qu'"une piste de réflexion".

    "UNE CENTAINE DE CANDIDATS"

    Le nouveau parti centriste lié à la majorité présidentielle présentera "une centaine de candidats" aux législatives de juin, a précisé Nicolas Perruchot, député UDF de Loir-et-Cher. MM. Perruchot et Salles ont tous deux estimé qu'une trentaine de candidats, soit un tiers d'entre eux, étaient en position d'être élus. Cela permettrait de constituer un groupe parlementaire (20 députés au minimum).

    De son côté le Mouvement démocrate de François Bayrou présentera 535 candidats aux législatives, selon la liste publiée vendredi soir. D'après une projection BVA, le MoDem, malgré un bon score de premier tour (12 %), n'obtiendrait que 0 à 4 députés, car il pâtirait du maintien par l'UMP de ses candidats au second tour.

    Interrogé sur l'éventualité d'alliances à l'occasion des législatives, M. Bayrou a affirmé ne pas avoir vu l'ex-candidate socialiste Ségolène Royal "depuis l'entre-deux tours". "Je ne demande pas qu'on joue de la mandoline sous mes fenêtres, et je n'ai pas l'intention de jouer de la mandoline sous les fenêtres de qui que ce soit", a-t-il affirmé, plaidant pour des "majorités locales" qui associent des élus de droite, de gauche et du centre.

    Article du Monde  


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  • medium_sarkozy.2.jpgJe n'ai pas voté pour Nicolas Sarkozy. Je ne l'aime pas. Je craignais "la France d'après". C'est bien pire que je l'imaginais.

    Le petit père de la droite décomplexée aime le pouvoir, le pouvoir absolu. Depuis son élection, il s'emploie à verrouiller le paysage politique, à étouffer toute forme de contestation, toute opposition, tout contre-pouvoir. Pour avoir les mains libres. Pendant cinq ans. 

    Il se garde tout d'abord de ses amis , en nommant Devedjian, un de ses fidèles à la tête de l'UMP, sans se soucier le moins du monde de demander aux militants leur avis. On pourrait également voir Estrosi, un autre proche,  à la tête du groupe UMP à l'Assemblée Nationale... Toujours pour éviter tout risque de dissenssion interne, il fait entrer au gouvernement quelques dinosaures de droite qui pourraient encore avoir quelques ambitions personnelles (Juppé, Alliot-Marie).

    Il batit ensuite une série de pare-feux pour contrer celui qui pourrait être son principal opposant dans les années à venir, François Bayrou: après avoir usé de toute sa force de "persuasion" entre les deux tours pour s'assurer le ralliement de la quasi-totalité des élus UDF, il crée un nouveau parti "centriste", le  Parti Social Libéral et Européen pour les regrouper. Sous son aile protectrice.

    Il reçoit également Baylet, le patron des radicaux de gauche, en lui proposant de réunir la grande famille radicale et d'en faire une force centrale sur l'échiquier politique. Un futur concurrent pour le MoDem? Ca serait dommage: ils sont sympas les radicaux... De droite ou de gauche, qu'ils rejoignent le Mouvement Démocrate!

    Par la même occasion, cette ouverture à gauche déstabilise aussi le parti socialiste qui doit douter de la fiabilité de ses alliés du PRG. Mais le PS est dans un tel état qu'il n'inquiète sans doute déjà plus Nicolas Sarkozy...

    Il nomme ensuite Morin, l'un des déserteurs du camp Bayrou à la tête des armées; et invite également Kouchner, personnalité appréciée de l'électorat centriste, dans son gouvernement. Ces débauchages individuels donnent l'impression qu'une véritable union nationale est en train de se former autour de lui. Cosmétique! Rien à voir avec le projet de François Bayrou: l'objectif du leader de l'UDF était de rassembler, au-delà des clivages traditionnels, des réformateurs s'accordant sur un projet de gouvernement. Pas d'attirer des personnalités avides de maroquins dans un gouvernement par ailleurs très conservateur.  

    L'objectif est clair: empêcher le MoDem d'être en mesure de former un groupe au parlement. Et même sans doute plus: infliger une humiliation à François Bayrou. 

     

    Que faire? Résister.

    "Je sais très bien quelle va être la difficulté extrême du combat électoral. D'une certaine manière, c'est cette difficulté que nous avons choisie, qui donne à notre démarche toute son authenticité. Je sais très bien que les Français attendent des gens capables de résister à toutes les pressions pour les défendre."  François Bayrou

    Marec Blog 20 minutes  


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